Après cela, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »
Seigneur, ton cœur est plein d’amour, plein seulement d’amour. Merci de venir pour me pardonner mes péchés. Merci de m’offrir ta miséricorde. Merci d’ouvrir ton cœur, et de laisser descendre vers nous toute ta miséricorde.
1. Jésus sort de l’endroit où il se trouvait et rencontre un publicain, Matthieu, assis à son bureau. Pour comprendre bien ce qu’il se passe, il faut se rendre compte de la façon dont étaient considérés les publicains à l’époque de Jésus. Collectant les impôts pour l’occupant romain, ils étaient considérés comme des traîtres. Et de plus, beaucoup d’entre eux profitaient de leur situation pour s’enrichir personnellement, ils étaient donc également vus comme des voleurs. On comprend bien ce que les gens pensaient d’eux, quand, dans un autre passage, Jésus mit côte à côte dans la même phrase les publicains et les prostituées.
2. Et pourtant, c’est bien un de ces publicains que Jésus choisit pour venir à sa suite, pour devenir l’un de ses disciples. On retrouve ici l’un des aspects les plus merveilleux de l’œuvre de Jésus. Jésus ne vient pas pour condamner ceux qui sont dans un mauvais chemin, mais pour les sauver. Il vient apporter au monde la miséricorde, la miséricorde infinie du cœur de Dieu. Jésus fait confiance à Matthieu, il lui donne la possibilité de changer de vie.
3. La dernière phrase de ce passage doit nous faire réfléchir. Jésus ne vient pas appeler les justes mais les pécheurs. Nous pourrions préciser : il ne vient pas appeler ceux qui se croient justes mais ceux qui se reconnaissent pécheurs. Si nous voulons donc nous aussi écouter Jésus prononcer notre nom, si nous voulons nous aussi nous faire appeler par Jésus, nous savons ce qu’il faut faire. Avoir l’humilité de se reconnaître pécheur, reconnaître que l’on a besoin de changer, de se convertir. Un cœur orgueilleux ne peut pas s’approcher de Dieu. Un cœur humble ne peut que se laisser attirer par l’infinie miséricorde du cœur de Jésus.