Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
Seigneur, je viens devant toi, à ton écoute. Aide-moi à ouvrir mon cœur, pour que ta Parole puisse y entrer et que je puisse en vivre.
1. Dans ce passage de l’Évangile de Luc, Jésus illustre par deux petites paraboles l’attitude de miséricorde de Dieu. Les situations décrites dans les deux paraboles sont en apparence bien différentes. Dans la première il s’agit d’une brebis qui s’est perdue, tandis que dans la deuxième c’est une pièce de monnaie qui a été égarée. En réalité, ces deux paraboles ont une structure commune.
2. Dans les deux histoires, en effet, le berger et la femme font tout ce qui est en leur pouvoir pour retrouver ce qu’ils ont perdu. Ils n’épargnent ni leur temps ni leur effort. Ceci nous indique que Dieu fera tout ce qui est possible pour retrouver les pécheurs qui se sont éloignés de lui. Rien n’est plus important pour lui. Et ceci est vrai pour chaque pécheur personnellement, pour chacun de nous. Dieu n’est pas indifférent. Au contraire, son amour pour chacun de nous est infini, et ne se reposera pas tant qu’il nous saura éloignés de lui. La deuxième partie de ces deux paraboles est aussi commune. Dans les deux cas, retrouver ce qui était perdu est source d’une joie immense. Une joie tellement forte qu’elle ne peut pas être gardée secrète. Dans les deux histoires, ce sont les amis et les voisins qui sont appelés, afin qu’ils puissent se réjouir eux aussi.
3. Ces deux aspects de ces paraboles peuvent aussi être pour nous des moyens de vérifier si nous vivons une vie véritablement chrétienne. Y-a-t-il dans mon cœur un véritable désir d’aider mon prochain en difficulté, ou seul ce qui m’arrive à moi est-il important à mes yeux ? Et de plus, suis-je capable de faire partager la joie autour de moi et de participer à la joie des autres, ou mon cœur est-il tellement fermé au point de n’être sensible qu’à mes propres plaisirs égoïstes ?