Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison.
Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.
Me voici, Seigneur. Merci pour ce moment. Ouvre mon cœur à ta Parole, je veux te laisser agir en moi. Je veux que tu saches que malgré les distractions, la sécheresse, la paresse, mon plus grand désir c’est de te rencontrer et de t’aimer. Je t’offre ce temps de prière pour l’intention suivante : …
1. La mission du chrétien. « Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits ». Un chrétien a pour mission d’annoncer la Bonne Nouvelle, de témoigner de sa foi en Jésus, faire part aux autres de l’expérience de l’amour de Dieu qu’il a faite. Il ne le fait pas par devoir, ce n’est pas quelque chose de lourd, car cette expérience se traduit naturellement en œuvres, en une façon d’être et de vivre. Mais d’où vient-elle, l’expérience de l’amour de Dieu ? Jésus nous le dit dans ce même passage : « Ce que vous entendez au creux de l’oreille ». C’est dans la prière, dans l’intimité avec le Seigneur que le chrétien se ressource. La mission est de communiquer, ce que l’on a vu dans la prière. Sans prière notre message est vide.
2. Les peurs du chrétien. Nous savons que la mission n’est pas toujours facile et bien accueillie. « Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison ! » Le Seigneur Jésus met en garde ses disciples contre les difficultés qui les attendent. En raison du lien qui nous unit, vous devez vous attendre à être traités de la même manière qu’on me traite. Si on me persécute, vous serez persécutés aussi (…). (Ne craignez point d’Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A., www.entretienschretiens.com).
La persécution est une réalité que nous devons affronter si nous voulons être fidèles au Christ, autant dans la joie que dans la souffrance. Combien de chrétiens souffrent une persécution physique ! Ils ont perdu leur maison, ils ont dû quitter leurs pays, ils ont même donné leur vie ! Et cette réalité a été présente dès le début du christianisme. L’histoire est remplie de témoignages de martyrs, hommes et femmes, qui ont versé leur sang et grâce à eux l’Église se maintient fidèle à son Seigneur.
Mais tout chrétien souffre aussi un martyr intérieur. Combien de fois se moque-t-on de nous parce que nous allons à la messe le dimanche ; combien de médecins, d’avocats, de chefs d’entreprise ont été rejetés car ils ont défendu leurs valeurs ; combien de fois avons-nous dû dire ce que l’on pensait, sachant que l’opinion des autres était complètement différente. Ce n’est pas évident d’aller à contre-courant, et le Seigneur le sait ; il connaît nos luttes et nos peurs et en même temps il nous invite à la confiance.
3. La force du chrétien. La force du chrétien est sa confiance en Dieu, la certitude que c’est lui qui agit en nous, qu’il est toujours fidèle à ses promesses. « Le disciple du Christ n’a rien à craindre car un jour toute la vérité sera connue. C’est l’argument que Jésus utilise pour nous rassurer. ‘Ne craignez pas vos persécuteurs car Dieu dévoilera leurs méfaits au jour du jugement, et possiblement même avant.’ (…) Nous pouvons être certains que la vérité sera alors connue. Si nous croyons sincèrement que Dieu mettra en pleine lumière toutes les activités des hommes et si la justice divine nous inspire confiance, alors nous n’avons pas à craindre les attaques de nos persécuteurs » (Ne craignez point d’Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A., www.entretienschretiens.com). Par la foi nous pouvons dire comme saint Paul : « J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous » (Rom 8, 18).
Il y a aussi une autre vérité qui doit nous remplir de confiance : « Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés ». Nous sommes entre les mains de Dieu, sous son regard de Père, rien de ce qui nous arrive est pour notre malheur, tout ce que Dieu permet dans nos vies c’est pour notre bien. « Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien » (Rom 8, 28). Pourtant, au moment des difficultés, soyons dans la paix et la confiance ; nous avons un Père qui prend soin de nous.