En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes- vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »
Seigneur, augmente en moi la foi. Aide-moi à moi voir tous les événements de ma vie avec plus de foi. La foi est un don, je veux le recevoir.
1. Il arrivait souvent à Jésus et à ses disciples de traverser le lac de Galilée car Jésus passa une bonne partie de son ministère public dans les villes autour du lac. De plus, parmi ses disciples, il y avait des pêcheurs de profession, qui avaient donc passé de longs moments en barque sur le lac. Ce jour-là, alors que Jésus et les disciples se trouvaient dans la barque, la tempête devait être particulièrement violente, pour que ces hommes expérimentés deviennent en proie à une véritable terreur ; ils croient que, cette fois, ils ne vont pas en réchapper. Et pourtant Jésus, lui, dort, semble-t-il, tranquillement.
2. Ce passage se répète dans la vie de l’Église et dans la vie de tout chrétien. Cette mer agitée, ce sont les forces du mal qui se déchaînent, ce sont toutes les difficultés, toutes les contrariétés que nous rencontrons dans notre vie, que l’Église a rencontrées et rencontrera au cours de l’histoire. Ce moment dramatique que vécurent les apôtres se répète chaque fois que l’Église se retrouve devant des difficultés qui semblent insurmontables, chaque fois que nous faisons face à un mal qui nous paraît bien plus puissant que nous. Chaque fois que nous pensons que les choses sont allées trop loin, que Dieu nous a abandonné.
3. Une fois réveillé, Jésus, voyant la tempête, ne commence pas par l’arrêter, mais par reprocher aux apôtres leur manque de foi. Et ensuite, pour qu’ils voient qu’il est tout-puissant, avec un mot, il la fait disparaître. La seule chose dont nous devons avoir peur, c’est de ne plus être avec Jésus. Tout le reste est en son pouvoir, et nous devons croire qu’il est tout-puissant et que jamais il ne nous abandonne. Comme dit saint Paul : « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8, 28). Même devant une tentation que nous pensons trop forte pour nous, il ne faut pas craindre, mais mettre et remettre sa confiance en Dieu. Notre âme pourrait ainsi ressembler à la profondeur des océans : à la surface il peut y avoir une tempête terrible, mais dans les profondeurs il règne toujours un calme imperturbable. « Qui s'appuie sur le Seigneur ressemble au mont Sion : il est inébranlable, il demeure à jamais. » (Psaume 124)