Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux. Ils racontaient : « Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. »
Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair. Vous, je vous ai donné pouvoir d'écraser serpents et scorpions, et pouvoir sur toute la puissance de l'Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal. Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »
À ce moment, Jésus exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »
Seigneur, je suis tout petit devant Toi. Pourtant je sais que Tu es là, près de moi, que Tu m’écoutes et que Tu veux me parler. Viens en mon cœur, Seigneur.
1. Dans ce passage, nous retrouvons les disciples, que Jésus avait envoyés en mission dans les villes et villages ; ils reviennent, après avoir annoncé la venue de Jésus, fait des guérisons et chassé des démons. Et ils reviennent dans la joie, contents d’avoir pu accomplir toutes ces merveilleuses choses. Jésus leur rappelle alors que c’est en son nom et grâce à son pouvoir qu’ils ont pu faire tout cela. Et s’ils n’avaient rien à craindre, ce n’était pas à cause de leur propre talent, mais bien parce qu’ils venaient au nom de Jésus, et que c’est Lui qui les protégeait.
2. Mais Jésus continue en leur disant de ne pas se réjouir à cause de tout cela, mais à cause du fait que leur nom est inscrit dans les cieux. Et à ce moment, Jésus lui-même se met à exulter de joie et à proclamer que, ce qui était caché aux sages et aux savants, le Père a bien voulu le révéler aux tout-petits. Quel est donc cette chose que les savants ne peuvent pas découvrir, mais que les simples peuvent connaître ? Jésus dit alors que personne ne peut connaître Dieu, sinon celui à qui cela est révélé. Voilà la connaissance à laquelle seuls les petits et les humbles peuvent accéder : la connaissance de Dieu. Dieu est infini, infiniment supérieur à nous. Toute la science du monde ne peut pas nous permettre de Le connaître. Nous ne pouvons Le connaître que s’il se révèle à nous. Et Dieu se révèle aux petits et aux humbles, parce qu’ils ont un cœur capable d’accueillir cette révélation. L’humilité n’est pas une question d’intelligence, de pouvoir ou d’argent. Tout le monde peut être humble, quel que soit sa condition. L’humilité, c’est avant tout savoir ouvrir son cœur à la présence de Dieu, savoir reconnaître son créateur.
3. Pour un chrétien, la vie est donc au bout du compte assez simple. Le bonheur ne dépend pas de ce que nous pouvons, ou de ce que nous savons faire, du nombre de malades que nous pouvons guérir ou de démons que nous pouvons chasser. Notre joie vient de Jésus, notre Sauveur. C’est une joie toute simple, mais la plus grande joie qu’il peut y avoir. La joie de se savoir aimer, de savoir que Dieu nous aime d’un amour infini et qu’ Il n’attend qu’une seule chose : que nous Lui ouvrions notre cœur pour qu’ Il puisse y entrer, sécher toute larme de nos yeux, et nous conduire avec Lui au Royaume des Cieux.