De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?
Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : 'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !'
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ? S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix.
De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »
Je crois, Seigneur, qu’en prenant ce moment pour toi, je fais la chose la plus grande qu’un être humain peut faire : disposer son cœur et toute sa personne à la rencontre avec son Dieu. Donne -moi la grâce de te rencontrer ; non pas sentir ta présence mais te rencontrer en vérité !
1. L’Évangile d’aujourd’hui nous présente clairement l’appel que Jésus fait à ses disciples : un appel au renoncement, à prendre leur propre croix. Oui, l’appel de Jésus est clair et peut-être, aussi, dur à entendre. Que demande t-il vraiment ? Il ne demande pas un renoncement pour le goût de celui-ci ! Il demande qu’on le mette en premier : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à… ». Mettre Dieu en premier, avant notre propre famille, avant nos projets, avant ce qui nous appartient. Notre Dieu ne nous veut pas aller à l'économie. Comme lui se donne en entier à nous, il nous demande ce même don, à nous qui sommes ses disciples. Pour être disciples du Seigneur, nous devons le préférer à toute autre chose ou personne, il a la première place dans notre vie.
2. Les oreilles qui entendent cela sont celles de la foule, qui le suit déjà d’une certaine façon. Ils ont vécu un peu avec Jésus, ils commencent à connaître l’offrande qu’il fait de sa vie, comment il la donne librement, sa liberté de parole, son amour envers chacun des hommes et envers Dieu son Père. Et Jésus veut les amener plus loin. Il veut peut-être qu’ils se définissent, pour Lui ou pour le monde. La décision doit être claire. Avec ces phrases, il invite les disciples à se mettre à son école. Il ne suffit plus maintenant d’admirer Jésus… il s’agit de se mettre à sa suite, de vivre comme lui. « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple ». Jésus ne demande pas de faire ce que lui ne fait pas, comme les pharisiens (faites ce qu’ils disent, mais ne faites pas ce qu’ils font, nous dis Jésus) Jésus nous dit « je vais en premier, n’ayez pas peur, il suffit de venir derrière moi ». Jésus prend ce chemin, et il ne le lâchera pas, même quand il deviendra dur jusqu'à l’extrême. Tous, nous pouvons nous retrouver dans ce chemin, et voir que Jésus est devant nous, il l’a vécu en premier. Ce chemin n’est pas un chemin lourd et pessimiste, Jésus le comble de sa présence, de sa joie et de sa paix et, en plus, nous avons la certitude que ce qui nous attend, c’est la vie éternelle.