Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.
Merci Seigneur pour cette journée, pour m’avoir appelé à être avec toi et à te servir. Illumine-moi dans ce moment de prière, pour que je puisse vivre cette journée sous ton regard, attentif à faire ce que tu me demandes.
1. Aujourd’hui nous fêtons St André, frère de St Pierre. Tout comme les autres apôtres, André reçoit son appel au sein même de son activité quotidienne. Jésus passe par là et l’appelle. Aucun artifice, aucun programme, aucun but recherché à court terme. Jésus n’organise pas de réunion d’information ; il ne laisse pas des tracts dans le fond de la synagogue ; il ne fait pas l’annonce à la fin des cérémonies. Il se promène dans le quotidien des hommes, sur une plage où se trouvent de simples pécheurs et il appelle. Pourquoi cette simplicité ? Pourquoi ce désir de passer inaperçu ? Pourquoi cette méthode si peu attractive et apparemment si peu convaincante ?
2. Jésus ne respecte que trop notre liberté pour nous brusquer, comme le font les annonces publicitaires ou les films. Jésus veut un amour libre, conscient, résolu. Il ne cherche pas le coup de tête ou le feu d’artifice sentimental. Lorsque le Petit Prince entre dans la vie de St Exupéry, à la recherche de réponses à ses questions, mais aussi à la recherche d’amitié, il le fait à travers des questions banales, ordinaires, rien qui puisse étonner ou contraindre.
3. Pour ne pas brusquer notre vie, normalement Jésus ne nous demande pas directement de tout laisser pour parcourir le monde et pour verser notre sang, même si ce fut le cas de St André, à la fin de sa vie. Son premier appel à été profond, intense, mais ne compromettait pas sa vie une fois pour toutes. Il est bon de se rappeler que Jésus revenait régulièrement dans les lieux où il appela ses disciples. André est donc retourné maintes et maintes fois chez les siens après cet appel. Son quotidien était changé, certes, mais pas bouleversé. Il a eu le temps de revenir sur cet appel et de le reconfirmer à chaque nouvelle mission. Le changement advient donc dans la mesure où nous répondons « oui » aux appels que nous lance le Seigneur, jour après jour. Plus nous l’écouterons attentivement, plus nous serons à même de lui répondre. Plus notre réponse sera joyeuse, effective, consciente, plus il nous fera participer de son amitié et de sa présence.