Le Fils de l'homme est venu pour servir

dim 21/10/2012
Fête du jour: 
29ème dimanche du Temps Ordinaire

Chapitre d'Evangile:

Verset de début: 
42
Verset de fin: 
45
Evangile: 

Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous : car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Prière: 

Seigneur, merci d’être si proche de nous. Comme Tes apôtres nous venons vers Toi aujourd’hui et Tu es là, disponible, Tu nous dis : « que voudriez-vous que je fasse pour vous ? » J’ai des choses à demander, mais surtout je viens pour être avec Toi.

Demande: 
Pénétrer davantage le mystère de ce Dieu qui est venu pour servir et donner sa vie pour nous de telle manière que ce feu brûle davantage en nous.
Points de réflexion: 

1. « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. » Le Seigneur nous écoute. Il est attentif, il n’arrête pas de nous regarder avec une immense tendresse et aucune de nos prières ne lui est indifférente. Comme Jacques et Jean, nous pouvons nous aussi avoir la confiance de nous approcher et de demander. Cependant, la réponse peut nous surprendre. Nous entrons dans le monde complexe de la communication. Pour comprendre quelqu’un il faut le connaître. Pour comprendre les réponses (ou le silence) du Seigneur, il est important de le connaître, faute de quoi nous risquons de ne pas comprendre et de faire une mauvaise interprétation… Souvent sa réponse n’est pas celle que nous espérions, comme celle qu’ont reçue les fils de Zébédée. Mais heureusement qu’Il ne se laisse pas limiter par nos attentes. Il est patient et bon et il ne nous lâche pas. Etant une personne, bien que divine, pour connaître et comprendre le Seigneur, il est indispensable de passer du temps avec lui. Il désire établir une relation personnelle, faire une alliance avec chacun de nous.

2. Le Fils de l’homme est venu pour donner sa vie pour la multitude : voici le mystère de notre rédemption. Dieu fait irruption dans notre vie. Et d’une manière surprenante. Nous pouvons le découvrir chaque jour et chaque fois que nous posons nos yeux sur le crucifix. Il est là pour moi! Quel mystère ! Comment Dieu regardait-il l’homme depuis le Ciel pour en arriver à cette décision ? Quelle place je dois avoir dans le cœur de Dieu pour qu’il fasse ça pour moi ! Saint Paul aide à rentrer dans le mystère : « Alors que nous n'étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c'est déjà difficile ; peut-être donnerait-on sa vie pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. » (Rm 5, 6-8)
Quel paradoxe ! Le Créateur qui mérite la louange, les honneurs, et que tous le servent dit lui-même : « je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir » ; alors que le monde et nous-mêmes proclamons tellement « je n’ai pas à te servir » ou « sers-moi ». Dieu serait-il un « loser » ou n’y aurait-il pas un bonheur qui se cache derrière cette manière de faire, ou mieux, cette manière d’être ?

3. En tout cas Il nous y invite : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. » Notre première réaction peut être une certaine frayeur face à cette invitation, car nous savons bien que le baptême dont il s’agit est la passion et la croix. Nous savons aussi qu’en tant que chrétien nous suivons le Christ. Mais la croix ne nous attire pas plus pour autant… Mais approchons-nous du cœur de Jésus, de Jésus sur cette croix, de ce cœur transpercé. Nous qui souffrons cette soif infinie d’être aimer, il y a là des bras toujours ouverts pour nous accueillir et ce cœur brulant d’amour pour nous. Buvons à la coupe du Christ. Et une fois proche de cette source intarissable, en voyant nos frères assoiffés, comment ne pas leur prodiguer un peu de cette eau qui ne tarit pas, comment ne pas les servir pour qu’ils goûtent de cet amour de Dieu pour eux, faisons-leur découvrir l’espérance qui nous anime. « L'espérance ne trompe pas, puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné. » (Rm 5,5)

Dialogue: 
Jésus, la force pour Te suivre ne viendra pas de moi-même. Sois la force dont j’ai besoin. Sainte Vierge Marie, en ce mois du rosaire, en ce jour où nous contemplons les mystères glorieux, aide-moi à regarder vers le Ciel, le but de ma vie ; à voir combien nous sommes heureux quand nous suivons Ton Fils.
Résolution: 
Vivre la messe dominicale « à genoux ». C’est-à-dire en étant dans son cœur à genoux face au mystère qui est présent. Etre en attitude à genoux au moment où nous reconnaissons nos péchés parce que nous sommes face à Celui à qui nous devons tout et qui ne fait que nous aimer. Etre à genoux dans son cœur en écoutant la Parole de Dieu, lors de la profession de foi, de la prière universelle, de la présentation des offrandes, etc, bref, à chaque moment de la messe parce que c’est être au Calvaire, au pied de la croix où Dieu est crucifié pour moi.