Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
Seigneur, daigne envoyer ta grâce dans mon esprit, dans mon cœur et ma volonté, pour que je comprenne, que j’aime et que je me dispose à l’accueillir et la faire fructifier.
1. Le fleuve de la grâce. Le livre du Prophète Ézéchiel raconte ce que l’ange lui fit découvrir dans la vision de l’eau, jaillissant du pied du temple, et comment elle assainissait tout sur son passage, fécondant et faisant porter du fruit. J’aime beaucoup prendre des photos et, entre autres, j’aime photographier l’eau : les fleuves, les cascades, la mer. J’ai une photo qui me fascine : elle représente une cascade, avec le courant de l’eau qui tombe et elle me parle, comme dans la prophétie, de l’abondance de l’eau de la grâce et comment, sous l’influence de cette eau, notre vie est assainie, devient féconde et donne du fruit.
2. Édifice de Dieu. Nous avons été baptisés et avons ainsi été consacrés au Seigneur. Par la Rédemption accomplie par le Christ, nous sommes passés du vieil homme à l’homme nouveau. Le Christ est maintenant notre fondement. C’est à nous de seconder l’action de la grâce et d’être d’habiles architectes d’une vie pleine et sainte. Il n’en serait pas ainsi dans notre vie, si le Christ et son Esprit n’étaient pas toujours visibles, présents et rayonnants dans l’édifice de notre vie.
3. « Le zèle pour ta maison me dévorera ». Ce passage de l’Évangile peut sembler déconcertant. Jésus qui est doux et humble de cœur, semble soudain perdre le contrôle de lui-même. Mais au lieu de perdre le contrôle de ses actes ou de tomber dans le fanatisme, il se trouve devant l’intolérable : la profanation du Temple dépassait la mesure. Les gens étaient habitués, les autorités, consentantes, permettaient cette situation, mais le Christ, non. Non seulement il ne pouvait pas le tolérer, mais il ne pouvait pas, non plus, se taire. Il a agi selon ce que lui dictait sa conscience : l’expulsion.
Je crois que c’est aussi une bonne leçon pour nous. Oui, nous cherchons à imiter Jésus en sa douceur et sa disponibilité envers les autres, et en ses prédications infatigables, mais également en ses dénonciations de l’inacceptable, de ce qui est contraire à la dignité des personnes, de ce qui nous empêche de donner la première place à Dieu dans notre vie. Le Pape, dans son homélie du dernier dimanche du mois d’août, nous invitait à ne pas être des chrétiens « dilués », tels du vin coupé avec de l'eau. Et il nous invitait à lire et à méditer l’Évangile, à être proches de l’Eucharistie et de la vie de prière.