Le mystère central de notre foi

1. En cette fête de la Sainte Trinité, l’Eglise nous propose ce texte de l’Evangile de Matthieu, qui est le dernier passage de son Evangile. Jésus a souffert sa Passion, les disciples l’ont abandonné, il est mort sur la croix, on l’a mis au tombeau, et il est ressuscité le troisième jour. Il est alors, avec son corps glorieux, retourné voir les disciples, qui se cachaient par peur d’être à leur tour inquiétés par les autorités. Mais le temps est venu pour Jésus de repartir vers son Père, et il a donné un rendez-vous à ses disciples, sur une montagne.

2. Jésus, tout au long de son ministère public, avait déjà parlé de son Père, et de l’Esprit qui devait venir. Mais là, juste avant de partir, il laisse à ses disciples une consigne claire : Jésus est venu du Père, il retourne vers le Père, et il enverra l’Esprit-Saint sur l’Eglise ; c’est donc sur cette fondation trinitaire que commence la nouvelle Eglise, et c’est en son nom que les disciples sont envoyés dans le monde entier. La Trinité est intimement liée au baptême. Car par le baptême nous devenons enfants de Dieu, nous sommes invités à participer de la vie de Dieu. Et Dieu nous a révélé ce qu’est cette vie divine : c’est la vie d’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

3. Cependant cette vie trinitaire que Dieu nous a révélée reste un mystère pour nous, car notre intelligence n’est pas capable de saisir ce mystère divin qui nous dépasse infiniment. Au Ciel, quand nous verrons Dieu face à face, nous comprendrons bien mieux qui est Dieu. Mais si Jésus nous a révélé ce mystère, c’est qu’il est important pour nous dès maintenant. La vie des chrétiens est centrée sur Jésus, qui nous mène vers le Père, et qui nous donne l’Esprit-Saint, doux hôte de nos âmes, qui nous guide, nous console et nous fortifie. Pour être chrétien il faut croire en ce mystère. On ne peut, selon notre goût, mettre l’une ou l’autre personne de côté. On se couperait alors de ce Dieu qui s’est révélé à nous.