Un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.
Seigneur, je crois que tu m’aimes. Tu m’aimes et cela est le plus important. Cela remplit mon cœur de confiance. Ton amour est ce que je possède de plus important.
1. Un scribe vient poser une question, qui, pour une fois, semble-t-il, ne contient pas de piège. Et de fait, cette question sur le premier commandement est une question centrale. Peut-être la question la plus importante. Poser cette question, c’est demander : Seigneur, que dois-je faire ? Qu’est-ce qui est le plus important dans la vie, la chose à laquelle je ne peux pas ne pas porter attention ? C’est une question que nous nous posons tous. Que dois-je faire ? C’est aussi au bout du compte se demander : qu’est-ce qui donne un sens à ma vie ?
2. Sainte Thérèse de Lisieux, dans l’une de ses poésies, écrit : « La Charité voilà ma seule étoile. À sa clarté je vogue sans détour. J’ai ma devise écrite sur ma voile : vivre d’amour ». L’amour, voilà ce qui donne du sens à notre vie. L’amour, c’est la réponse si simple et si profonde à la question « que dois-je faire ? » Dieu ne nous donne pas une liste de choses à faire, il nous donne une consigne qui doit imprégner tout ce que nous faisons : aimer. Rien ne paraît plus simple mais rien n’est plus exigeant. Car cela implique que nous changions notre cœur, c’est de là que vient le véritable amour. Et cela ne nous laisse pas de repos : c’est tout notre être, tous nos actes, toutes nos pensées qui doivent se faire guider par l’amour.
3. Si l’amour envers les autres est quelque chose que notre société accepte et même valorise, n’oublions pas que le premier que nous devons aimer, c’est Dieu. Et cela le monde a beaucoup plus de mal à l’accepter. Et pourtant, comme le montrent les systèmes politiques qui ont essayé de construire une société sans Dieu, le véritable amour pour les hommes ne peut venir que d’un véritable amour pour Dieu. L’homme reçoit toute sa valeur et sa dignité justement du fait qu’il est aimé de Dieu. Faisons donc nôtre cette devise si chère à Louis Martin, le père de sainte Thérèse : « Dieu premier servi ».