Tandis que Jésus leur parlait ainsi, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »
Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.
Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée. Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors : « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. Et la nouvelle se répandit dans toute la région.
Seigneur, viens près de moi. Laisse-moi m’approcher de toi. Je veux t’ouvrir mon cœur.
1. Matthieu nous rapporte dans ce passage deux miracles de Jésus, dont l’un est impliqué dans l’autre. Un notable vient demander à Jésus de venir faire revivre sa fille qui vient de mourir, et alors qu’ils se rendent chez lui, une femme souffrant d’une maladie grave se fait guérir, en touchant la frange du vêtement de Jésus. Nous savons qu’à l’époque de Jésus les personnes souffrant de graves maladies étaient considérées comme impures et souvent exclues des centres d’habitation. C’est donc alors que Jésus se rend de la ville où il se trouvait à celle où se trouve la fille du notable que cette pauvre femme trouve l’occasion d’approcher discrètement de Jésus.
2. Ces deux miracles ont quelque chose en commun : dans les deux cas, il ne semblait y avoir aucune solution possible. La fille semble morte, tout espoir est donc inutile ; et la femme souffre d’hémorragies depuis douze ans, que peut-elle donc encore faire pour être guérie ? Et pourtant, là où l’espérance parait être impossible, Jésus apporte la guérison et la vie.
3. Ces deux miracles peuvent donc être un signe pour nous : là où tout espoir semble vain, Jésus peut apporter le salut. Si nous avons reçu une blessure grave de la part d’une personne en laquelle nous avions confiance, d’où pouvons-nous prendre la force pour pardonner ? Si nous cherchons en nous-mêmes, c’est impossible. Mais si nous demandons à Jésus, alors cela devient possible. Ou bien, comment sortir d’une situation de grave péché par nos propres moyens ? Sans l’aide de Dieu, nous ne pouvons pas y arriver. Le Seigneur n’attend que nous le lui demandions et que nous lui ouvrions la porte de notre cœur pour nous donner ses dons.