Il appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ.
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.
Seigneur, je te remercie pour cette nouvelle journée, pour toutes les grâces que tu m'as accordées, de m'avoir créé, aimé, pardonné et sauvé, de me donner la grâce de la foi et de me savoir aimé. Aide-moi en cet instant de prière, à transformer mon cœur et mon esprit, tout mon être, afin que je sois de plus en plus chrétien, que je ne perde jamais le nord dans ma vie.
1. Le Seigneur appelle et envoie. La vie de l'homme se résume ainsi : appel et réponse. Un appel de la part de Dieu. Un appel à l'amour et à aimer, à le connaître, lui, notre Créateur ; non seulement à le connaître, mais aussi, avec notre témoignage, notre parole et notre cohérence de vie, à le faire connaître à d'autres personnes, pour qu'elles le connaissent et l'aiment.
Et une réponse humaine, libre et totale, qui réponde à cet appel d'amour. Chaque jour nous recevons d'innombrables appels et nous donnons d'innombrables réponses, certaines plus transcendantales que d'autres, mais chaque jour Dieu nous appelle, nous parle et nous envoie. Pour pouvoir l'écouter et donner une réponse, il faut être auprès de Jésus, non seulement dans les moments de prière, mais aussi tout au long de la journée, dans nos activités ordinaires, avec une attitude chrétienne de personne joyeuse et comblée.
2. « Il leur ordonna de ne rien prendre pour le chemin ». Dieu ne fait rien pour notre malheur, et même, dans le mal, il cherche à en retirer un bien. C'est pour cela que le Christ ne nous ordonnera rien, qui ne soit pour notre bien. Peut-être pouvons-nous penser que pour pouvoir mener à bien la mission que Jésus confiait « aux douze », qui consistait à prêcher dans les villages et cheminer durant des jours pour parvenir d'un lieu à un autre, ils auraient besoin de beaucoup de choses matérielles, nourriture, habits, etc. Mais il leur ordonna de ne rien emporter (à part un bâton, symbole de la disposition à marcher). Pourquoi ? Parce que c'est quand nous sommes dépouillés de tout que nous nous cramponnons à lui, et sentons son amour et son soutien. Le Père Jacques Philippe prend un exemple : tant qu'une personne qui doit sauter en parachute ne se sera pas jetée dans le vide, elle ne pourra pas sentir que les cordes du parachute la soutiennent, parce que celui-ci n'a pas encore eu la possibilité de s'ouvrir. Il est nécessaire de sauter d'abord ; ce n'est qu'ensuite qu'elle pourra se sentir portée. Il en est ainsi dans la vie spirituelle : « Dieu donne dans la mesure de ce que nous attendons de lui », dit saint Jean de la Croix. Jésus nous demande de lui faire confiance, de nous jeter dans le vide, même si nous ne voyons rien, confiants qu'il est là pour nous saisir et nous porter. Avoir confiance en la Providence divine, dans le fait que nos cheveux sont comptés par lui et que rien ne devra nous manquer pour mener à bien notre mission et parvenir au ciel à la fin de notre vie.
3. « Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient ». Les douze obéirent, se lancèrent, et firent des choses humainement impossibles. C'est ainsi que Dieu agit, ainsi qu'il désire agir en nous aujourd'hui, en plein XXIe siècle, au milieu d'un monde apathique qui manque de la joie chrétienne de se savoir aimé et sauvé. Dieu veut agir en nous et à travers nous, mais nous devons le lui permettre. Tout au long de l'histoire de l'Église il y a eu des hommes comme les Douze, qui se lancèrent, qui ont eu confiance en Dieu, et n'étaient pas des hommes très différents de nous. Ils étaient des hommes avec des vertus et beaucoup de défauts. Nous aussi nous pouvons être un exemple comme eux le sont pour nous. Il suffit de se lancer, avoir confiance, et savoir répondre quotidiennement à l'appel d'amour qu'il nous fait.