Les foules accourent vers le Sauveur

lun 10/02/2014
Fête du jour: 
Sainte Scholastique, vierge

Chapitre d'Evangile:

Verset de début: 
53
Verset de fin: 
56
Evangile: 

Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth et accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.

Prière: 

Tu passes ce matin, Seigneur, sur ma route. Nos chemins se croisent. Pourtant tu sais qu’il y a beaucoup de choses autour de toi qui peuvent empêcher que je te voie, que je puisse toucher la frange de ton manteau ou que ton ombre puisse me couvrir.

Demande: 
Ne permet pas, Seigneur, que la voix du monde, la voix de mes passions ou la voix de mes propres amis couvre ta présence.
Points de réflexion: 

1. Parmi toutes les reliques qui existent au monde, certaines peuvent surprendre par leur étrangeté ou la façon dont elles sont arrivées jusqu’à nous. Cependant, à plusieurs reprises dans l’Evangile, comme dans le passage d’aujourd’hui, nous voyons que la frange du manteau de Jésus réalise des miracles innombrables. Comment n’avons-nous pas récupéré cette frange ? Où a-t-elle terminé ? Que ne donnerait-on pas pour l’avoir ? Cependant, ce bout de manteau, certainement couvert de poussière, quelque peu effiloché à l’endroit des talons, n’est important que dans la mesure où il est porté par Jésus. Les malades voulaient toucher non pas une frange quelconque, mais la frange du manteau de Jésus.

2. La distinction à faire peut sembler grossière, et elle l’est certainement pour les contemporains du Christ. Ils auraient mille fois préféré passer ne serait-ce qu’une minute avec le divin maître que d’être possesseurs de la frange du manteau. Mais nous, qui n’avons pas la présence physique de Jésus, nous pouvons tomber dans le risque de vouloir posséder les petites sensations, les souvenirs à fleur de peau, une émotion particulière et de les garder comme des reliques précieuses de notre expérience spirituelle passée. Parfois même nous sommes avares de ces expériences et cette avarice ne nous laisse pas lever les yeux pour regarder le visage du Christ, qui se représente à nous chaque jour sous une nouvelle forme.

3. Voilà pourquoi il faut lire l’Evangile jusqu’au bout : « tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés ». Le manteau de Jésus est précieux parce qu’il a un propriétaire divin. Nos expériences, elles aussi, sont précieuses, mais parce qu’elles sont des expériences avec Jésus et ces expériences sauvent. Regardons attentivement si les expériences que nous faisons du Christ sont des expériences qui sauvent, ou simplement des expériences qui réconfortent. Ayons aussi le courage de demander à Jésus de n’avoir plus besoin de ces « reliques » spirituelles, auxquelles nous nous attachons si facilement, pour pouvoir fixer son regard.

Dialogue: 
Seigneur, tu passes ce matin près de moi. Ton regard cherche le mien, et moi aussi je cherche le tien. Mais bien souvent ma recherche n’aboutit pas, car je me laisse happer par des choses plus basses, plus humaines, plus mondaines, au lieu de lever le regard vers toi.
Résolution: 
Faire un petit examen de conscience pour voir si mes expériences spirituelles me portent vraiment à Jésus, si elles me donnent la paix de l’âme.