Lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux.
Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
Seigneur Jésus, tu pleures sur notre monde en proie aux effets destructeurs du péché. Mais tes larmes, Seigneur, ne sont pas des larmes de désespoir mais des larmes qui inaugurent notre Rédemption. Seigneur, que tes larmes puissent me purifier de mes péchés et me sauver.
1. C’est le jour des Rameaux. Nous sommes à l’instant même de l’entrée triomphale du Seigneur à Jérusalem. Il est acclamé par la foule qui le suivait de toutes parts. C’est le fruit de ses trois années de mission auprès du peuple d’Israël ou il avait prêché la Bonne Nouvelle, guérit des malades, et chassé des démons. Il est donc étonnant qu’en ce moment culminant plein de joie et d’euphorie où la foule l’acclamait comme Roi et Sauveur, Jésus pleure sur Jérusalem.
2. Ce passage de l’Évangile est chargé d’émotions. Les moments sont rares où nous retrouvons notre Seigneur ému jusqu’aux larmes. Jésus versa des larmes au moment où il apprit la mort de son ami Lazare. Il a versé des larmes au moment de son agonie à Gethsémani. Ces larmes de Jésus nous révèlent que Dieu a un cœur capable de tendresse et de compassion à notre égard. Il a un cœur capable de partager nos peines et nos souffrances. Il n’est pas un Dieu impassible, froid, indifférent à nos égarements. Il nous aime et il veut nous sauver et nous donner le bonheur.
3. Ces larmes de Jésus et les paroles qui les accompagnent trouvent leur sens quand nous les considérons comme un événement prophétique. Jésus pleure sur Jérusalem parce qu’il sait que d’ici quelques jours il sera arrêté, condamné et mis à mort. Il sera donc rejeté en tant que Messie par son propre peuple, le peuple choisi, le peuple de la promesse de Dieu. Il savait bien qu’il n’entrait pas à Jérusalem pour recevoir cet accueil triomphal mais pour donner sa vie sur la croix pour nous sauver. Paradoxalement ce sera ce même endurcissement du cœur envers lui en tant que Fils de Dieu qui mènera le peuple d’Israël au suicide en se rebellant non seulement contre le Seigneur mais aussi contre l’occupation romaine. Tout cela finira par la destruction totale de Jérusalem par les Romains en l’année 70, si tragiquement prédit et décrit par Jésus dans ce passage.