Alors Jean appela deux d’entre eux et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean le Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » À cette heure-là, Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés, et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir.
Puis il répondit aux envoyés : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.
Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »
Seigneur, viens m’aider à me mettre à ton écoute. Donne-moi la grâce de découvrir ta présence à mes côtés. Je veux être près de toi.
1. Jésus, lors de sa vie publique en Galilée, accomplit de nombreux signes, c'est-à-dire des miracles. De fait dans le texte qui précède immédiatement notre passage, Luc nous raconte la résurrection du fils de la veuve de Naïm. La réputation de Jésus devenait donc de plus en plus grande, et Jean-Baptiste demanda à deux de ses disciples d’aller questionner Jésus, pour savoir s’il était un grand prophète, comme beaucoup le pensaient, ou le Messie, celui que tous attendaient.
2. Pour comprendre la réponse de Jésus, il faut se référer aux textes des prophètes. Ceux-ci montrent parfois en effet que ces guérisons multiples seront l’une des caractéristiques des temps messianiques. Ainsi nous lisons dans Isaïe : « Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et les oreilles des sourds s'ouvriront. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la langue du muet criera sa joie » (Is 35, 5-6). Par les signes qu’il accomplit, Jésus montre donc que celui que les prophéties annonçaient est bien arrivé, c’est lui-même qui avait été annoncé par les prophètes.
3. Cependant, comme nous le suggère peut-être la dernière phrase de notre passage (« Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi »), les signes ne sont pas suffisants. Les signes doivent être acceptés avec foi. S’il n’y a pas la foi, on pourra toujours leur donner une quelconque explication. Les signes nous aident à ouvrir notre cœur à Dieu, mais c’est nous qui devons prendre la décision de l’ouvrir. Dieu ne veut pas le forcer. Et il suffit parfois de peu de chose. Entrouvrir timidement la porte peut permettre à suffisamment de lumière de rentrer pour que nous voyions que c’est Jésus qui est là, et que la meilleure chose que nous puissions faire est de lui ouvrir en grand.