En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »
Jésus, je sais que tu agis dans ma vie et souvent je ne m’en rends même pas compte. Ouvre mes yeux à ton action dans ma vie, apprends-moi à te louer pour tes merveilles.
1. Jésus se dirige vers Jérusalem pour y souffrir sa Passion. Il est dans une région délicate, entre la Samarie et la Galilée, c’est-à-dire entre le territoire des juifs et celui des païens. En y guérissant dix lépreux, le Christ manifeste que le salut apporté par la Passion qui approche s’adresse bien à tous les hommes. Et cependant, bien que le Christ nous ait tous sauvé, pourquoi tout le monde ne croit pas en lui ? Des dix guéris, pourquoi un seul retourne-t-il à Jésus ?
2. Nous constatons dans ce passage de la vie du Christ que son action est suffisamment claire pour celui qui veut croire et suffisamment discrète pour celui qui s’y refuse. Jésus ne guérit pas les lépreux devant lui, il attend qu’ils se soient un peu éloignés. L’action de Dieu dans nos vies est souvent cachée, discrète, délicate. Elle nous échappe facilement si nous n’avons pas l’habitude de prier tous les jours et de faire mémoire des grâces reçues pendant la journée. En cinq minutes, avant de nous coucher, nous pouvons nous rappeler : quelles ont été les merveilles de Dieu aujourd’hui dans ma vie ? Une belle conversation, une rencontre, l’inspiration d’offrir un travail avec amour, un sourire, un beau paysage, etc.
3. Benoît XVI disait dans une catéchèse que la mémoire de la bonté du Seigneur devient source d’espérance. C’est en effet le souvenir de tout ce que Dieu a fait de bien pour nous qui nous ouvre à l’espérance qu’il continuera, même quand les circonstances d’un temps semblent nous dire le contraire. Beaucoup de psaumes du peuple d’Israël retracent les merveilles que Dieu fit pour son peuple tout au long des siècles : nous faisons partie d’un peuple dont Dieu prend soin depuis des milliers d’année. Chacun de nous peut composer notre propre psaume des merveilles de Dieu, depuis notre naissance jusqu’à aujourd’hui, en écrivant les grâces reçues.