Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.
Jésus, je veux me mettre en ta présence. Je veux profiter de ce moment pour me rappeler de la grâce que tu m’offres de demeurer en toi. Je veux entrer au plus profond de moi-même où tu as voulu demeurer.
1. Jésus enseignait à la synagogue de Capharnaüm. Il est bon de rappeler que Jésus a été historiquement sur notre terre. Il a voulu entrer dans le temps et nous enseigner le vrai chemin de retour au Père. Pour cela les Évangiles nous présentent l’essentiel de son message. Le discours sur le pain de vie que l’Église nous offre avec la liturgie du jour fait partie d’un des plus grands enseignements qu’il nous a donnés. Ce n’était pas un discours facile à comprendre et à accepter parce qu’il contient le grand mystère de notre Dieu qui se fait petit pour habiter en nous. Ce discours peut nous aider à nous imaginer parmi les auditeurs : entendre les paroles de Jésus prononcées pour nous-mêmes comme si nous étions présents à Capharnaüm.
2. Que nous offre-t-il avec l’Eucharistie ? Laissons-le nous expliquer lui-même le grand cadeau qu’il nous a offert.
Une véritable nourriture pour notre faim et soif de Dieu : « En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson ». Ce verset est central dans notre récit. Il nous aide à comprendre jusqu’à quel point l’Eucharistie est véritable. La chair et le sang de Jésus sont vraie nourriture et vraie boisson. Quelques versets auparavant, Jésus a parlé de la faim et la soif et ici il est entrain de nous montrer de quelle façon il est capable de nous rassasier.
Une façon de nous unir à lui : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi ». Grâce à l’Eucharistie, nous sommes unis à Jésus. Il s’agit d’une compénétration réciproque, nous habitons en lui et il habite en nous. Il nous fait part de la même vie divine qui passe de son Père à lui. Jésus comme Fils et nous qui parvenons à être des enfants de Dieu pour notre union avec le Fils. En mangeant le pain de l’Eucharistie, le pain de vie, nous recevons la vie divine d’une façon surabondante
Une promesse de vie éternelle : « Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Nous pouvons nous rappeler la scène qui suit ce discours. Son enseignement semble difficile pour ses auditeurs, plusieurs disciples décident de l’abandonner. En constatant cet abandon, Jésus prendre l’initiative de demander à ses apôtres si eux aussi ils veulent partir. Pierre prend la parole avec force et en parlant au nom de tous il dit : « Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Pierre avait bien compris que ce grand cadeau contenait les promesses de vie éternelle qu’il n’allait pas trouver ailleurs. Avons-nous, nous aussi, fait cette expérience ? Les paroles de Jésus sont-elles pour nous des paroles de vie éternelle ?