Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts.
D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir.
Essayons de faire cette méditation ensemble. Essayons de nous mettre à l’écoute de saint Jean dans l’Apocalypse (Ap 3, 20) et écoutons le Seigneur qui ne veut pas que nous restions tièdes : « Que n’es-tu froid ou chaud ? Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi ».
1. « Hérode, qui était au pouvoir en Galilée ». Seigneur, le roi Hérode est inquiet. Il est rusé et il tremble dès que le moindre vent souffle sur le pays qu’il dirige au nom de César. Toi-même, tu le traites de « renard ». Ses réflexions intérieures sont incessantes. « Cet homme ne peut pas être Jean puisque je l’ai fait décapiter, mais alors qui est-ce ? - C’est Elie… C’est un ancien prophète ? » Hérode n’est pas juif et il ne connaît pas l’histoire du peuple qu’il gouverne. Et sa vanité et son orgueil le pousseront, si nécessaire, à exercer son pouvoir par la force pour les « faire revenir à la raison ». Pourtant, comme dans le cœur de tout homme, Dieu a semé le désir de le rencontrer. Hérode t’entend frapper, il réfléchit, il écoute, il se parle, mais il n’ouvre pas.
2. « Il cherchait à le voir ». Oui, la curiosité d’Hérode le poussait à te voir. Mais il n’ouvre pas ! Au temps d’Hérode, bien des choses étaient colportées et transmises de bouche à oreille et beaucoup voulaient voir et même rencontrer celui dont tout le monde parlait. Pour ceux qui étaient vraiment disposés à le voir, cette rencontre pouvait changer bien des choses : Zachée ou Lévi se sont décidés sans hésiter et ils ont partagé un repas avec lui. En revanche, le jeune homme riche est reparti tout triste.
Moi, Seigneur, je voudrais te rencontrer, parler avec toi ; il est évident que je ne te « vois » pas, mais intérieurement je sais que, même silencieux, tu es là. Et tu organises toi-même une vraie rencontre lorsque tu viens en moi au moment de la communion. C’est là que je peux m’abandonner à toi. « Tu viens dîner avec moi ».