Marcher avec le Christ

Date: 
Mercredi 05 janvier 2011
Evangile: 

Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. Voyant qu’ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur ! » Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n’avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.

Méditation: 

Prière d’introduction Seigneur, avec toi, je vois comment vivre avec l’Esprit-Saint comme appui, comme le rocher qui me permet de traverser tout moment difficile en paix et en m’abandonnant joyeusement à ta volonté. Avec gratitude, je mets toute ma confiance en toi et je t’offre tout mon amour en retour.

Demande Seigneur accorde-moi la grâce de vivre ta présence comme le seul et unique fondement de mon espérance et de mon bonheur.

Points de réflexion

1. Il s’en alla sur la montagne pour prier. Le Christ ne fonde pas sa vie intérieure sur le frémissement d’un succès immédiat. Ce n’était pas de remarquables résultats dans l’apostolat qui consolait et soutenait son cœur, mais plutôt son union de prière avec son Père dans le ciel. Que les résultats de sa mission soient faciles ou difficiles à obtenir, le Christ se donne autant et est tout aussi motivé. La constance de son esprit et la fermeté de sa volonté sont fondés non sur des résultats momentanés, mais sur la paix et la joie profonde de vivre et faire la volonté de son Père. Le Christ protège ce lieu sacré dans son cœur avec un outil clé : le temps. Prendre le temps pour la prière édifie le mur qui défend le sanctuaire de Dieu dans notre âme. Le temps pour lui seul est ce qui établit une tête de pont pour le Royaume en nous, afin que nous puissions le mettre en place autour de nous. De là, nous voyons ce qui est passager, superficiel ou vain. Cela nous conduit à embrasser ce qui est éternel, le don de soi et l’amour parfait.

2. Il voyait qu’ils se débattaient avec les rames. Lorsque les apôtres allaient sur l’eau, c’était un moment d’apprentissage. L’eau symbolise la vie, et les vagues symbolisent toutes les incertitudes de cette vie, toutes les épreuves et les souffrances qui, en apparence, œuvrent pour mener notre monde à une mauvaise fin. Le Christ met systématiquement à l’épreuve et forme plus profondément ceux qu’il aime. Les difficultés ne disparaissent pas quand nous trouvons le Christ. Au contraire, parfois elles augmentent, car elles sont le terrain d’entraînement du saint et de l’apôtre. Jésus a vu les apôtres en difficulté, mais ils n’ont jamais été seuls car le regard du Christ ne les a jamais quitté, son attention n’a jamais fait défaut. Que ma foi me porte à avoir confiance en ce regard, la présence omnisciente du Christ, dans tout ce que je fais et tout ce que je souffre pour lui.

3. "Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !" Saint Augustin a écrit à propos de ce récit : « Il marchait sur les vagues, et ainsi il met tous les tumultes de la vie sous ses pieds. Chrétiens - pourquoi avoir peur ?" Marcher avec le Christ nous permet de vaincre les vagues qui tendent à nous submerger. Le contact avec lui dans la prière nous aide à trouver un terrain solide au milieu des sables mouvants. Le Christ conquérant nous rappelle qu’aucun mal n’est plus fort que lui, qu’il n’y a pas de péché ou de tentation qui ne peuvent être mis derrière nous, et qu’il n’y a pas de revers de fortune, de santé ni de déception qui ne peut pas devenir un bien lorsque l’on marche en cadence avec le Christ.

Dialogue avec le Christ Seigneur, parfois je me réjouis de mes succès humains et des biens matériels avec tant de satisfaction en oubliant qu’en un instant, je pourrais tout perdre. En un instant, ce qui était immuable pourrait se transformer en une mer houleuse. Que valent ces conforts et ces biens si, dès le début, ils n’ont pas été pour toi, pour t’honorer ? Pourrai-je m’y accrocher pour l’éternité ? Pardonne ma superficialité dans ces moments. Je chercherai dès maintenant à m’attacher plus fermement à toi, le vrai rocher éternel de ma vie.

Résolution Je m’efforcerai de me rappeler les objectifs que je dois réaliser aujourd’hui pour l’éternité : la sainteté de vie, l’accomplissement de la volonté de Dieu et le service de mon prochain.

Chapitre d'évangile:

Verset de début: 
45
Verset de fin: 
52