Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? »
Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage.
Seigneur Jésus, merci pour le don de la vie et pour le don de cette nouvelle journée. Quelle chance de pouvoir te connaître et t’aimer ! Je veux profiter de ce moment de prière pour être avec toi. Ouvre mon cœur à ta Parole, à ta grâce et à ton amour.
1. Jésus, dans ce chapitre 12 de saint Luc, invite ses apôtres à réfléchir sur ce qui est vraiment important dans la vie. Il rappelle à ses disciples que notre vie sur terre est très courte. Il ne faut pas la gaspiller dans des comportements égoïstes ou superficiels comme celui qui maltraite les autres et se contente de répondre à ses envies de boire, de manger et de se reposer. Au verset 35 il invite ses disciples à veiller pour le retour du maître. Nous ne savons ni le jour, ni l’heure, quand le maître viendra pour nous appeler à entrer dans la vie éternelle. À la lumière de la brièveté de notre vie sur terre et de la vie éternelle qui nous attend, il leur dit dans le verset 33 de ne pas donner trop d’importance à amasser des biens matériels que les voleurs et les mites peuvent détruire mais de se procurer des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux. Quel est ce trésor inépuisable que nous pouvons amasser dans les cieux ? C’est l’amour. C’est la seul chose que nous pourrons emporter avec nous dans nos valises pour entrer au ciel.
2. Pour construire ce trésor d’amour dans les cieux, le Seigneur a fait de nous les intendants d’un certain nombre de talents et de qualités pour que nous puissions transmettre son amour à notre prochain (la ration de nourriture à distribuer au moment voulu à son personnel). Oui, nous sommes intendants de l’amour de Dieu. Il nous demande tout simplement de bien profiter de notre vie pour mettre au service des autres nos talents et nos qualités pour les aimer avec l’amour même de Dieu. Ces talents et ces qualités peuvent être très divers. Elles peuvent être d’ordre surnaturel : notre foi, notre connaissance de Dieu, notre amour pour lui que déjà par notre baptême nous sommes appelés à partager et transmettre aux autres. Elles peuvent être d’ordre humain : nos capacités intellectuelles, notre capacité d’organisation ou de travail en équipe, notre capacité d’écoute et d’attention aux autres, la construction, les affaires, la musique, la mécanique, etc.
Tout cela le Seigneur nous l’a donné pour construire son Royaume, pour construire un monde meilleur dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos paroisses. Comme nous le dit saint Paul, il n’y a pas de plus grande joie que de donner tout cela pour servir le Seigneur et les autres.
3. Il est question à la fin de ce passage de « coups ». Nous avons tous vécu des « coups durs » dans notre vie mais les plus douloureux sont ceux qui proviennent de notre conscience accablée de regret, de tristesse, de remords pour le mal que nous avons commis et pour le bien que nous n’avons pas eu la générosité d’accomplir. Le Seigneur est venu pour nous sauver du péché, pour nous libérer du mal en nous offrant son pardon et sa miséricorde. Il nous invite à reconnaître nos torts, à demander pardon et à se réconcilier avec lui pour être libérés de tout cela et pour entrer dans la joie et la paix. Remettre la réconciliation avec le Seigneur à plus tard ou même à la fin de nos jours, c’est mettre notre bonheur en « standby » ou même en échec. Il veut combler nos cœurs de son amour !