En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »
Mon Dieu, je désire t’écouter et te parler. Transforme-moi par ta Parole. Pendant ce temps de prière, tu vas l’enfouir dans mon cœur comme une graine dans la terre pour qu’elle grandisse et donne du fruit.
1. Cet Évangile se situe vers la fin de la vie publique de Jésus. Juste avant le passage d’aujourd’hui, il parle à ses disciples de la fin des temps et des catastrophes qui la précèderont. C’est dans ce contexte que nous lisons cette comparaison : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. » Les catastrophes annonceront donc le Royaume de Dieu. Jésus utilise l’image du printemps qui prélude à l’été, cette comparaison n’est pas évidente : les terribles catastrophes décrites seraient donc des bourgeons ? Notre vie spirituelle est comme un arbre qui a besoin de passer par l’hiver des épreuves. C’est pendant l’hiver que nos racines s’approfondissent et préparent la résurrection du printemps, les fruits de l’été. Nous avons besoin d’être purifiés de ce qui est superflu pour nous centrer sur l’essentiel : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »
2. Jésus nous appelle donc à l’espérance, c’est-à-dire à savoir lire les joies et les épreuves de notre vie présente à la lumière de notre vie en Dieu, de notre vocation à l’amour. Nos hivers seront invivables si nous n’avons pas à l’esprit la gaieté du printemps où tout prend vie. L’espérance n’est pas une aspirine qui nous permet de supporter tant bien que mal les épreuves en nous anesthésiant. Elle nous rend plus conscients que jamais de ce que nous vivons, et elle le recontextualise. L’homme sans espérance est comme le tailleur de pierre qui ne voit pas plus loin que son burin, l’homme qui espère en revanche est semblable au tailleur qui sait qu’il construit une cathédrale. L’espérance nous permet de comprendre que pendant les hivers de notre vie terrestre notre cœur se purifie et apprend à contempler Dieu.
3. Certaines épreuves sont incompréhensibles, ils seraient scandaleux d’essayer de leur « donner du sens ». Et cependant le Christ en croix nous montre un chemin. Son message est que tout, absolument tout, peut devenir l’occasion du triomphe de l’amour. Pour nous, c’est impossible, mais en Dieu tout est possible. Le Christ sur la croix murmure au monde que l’amour est plus fort que la mort, plus fort que le rejet même de Dieu. Il n’y a pas d’épreuve dans nos vies, pas même la mort, où Dieu ne soit pas entré pour nous y accompagner et faire triompher la vie.