Jésus et ses disciples reviennent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver. Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.
Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. » Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »
Ô Dieu, Seigneur de ma vie et de ma foi, tu m’invites à l’Église pour vivre en communion avec toi et avec mes frères. Je t’offre mon cœur, mon âme et mes aspirations, afin que tu règnes et que tous les hommes soient sauvés.
1. « Par quelle autorité fais-tu cela ? » La question que les grands prêtres adressent à Jésus n’en est pas vraiment une, car ils n’ont pas la foi. Devant les signes prophétiques que Jésus avance sans cesse pour confirmer qu’il agit dans le nom de Dieu, les docteurs et les chefs religieux sont aveugles. Leur intention est de le prendre en flagrant délit de blasphème.
De fait, Jésus dénonce l’exercice malhonnête de l’autorité du Temple. Quelle est ma conception de l’autorité dans l’Église ? Est-ce que je l’invoque pour défendre mes intérêts particuliers, dénonçant des personnes ou des groupes, alors je ne devrais ne former qu’un seul corps avec mes frères et avec le clergé, pour que l’Église soit lumière dans un monde plongé dans les ténèbres ?
2. « Le baptême de Jean
venait-il du ciel ou des hommes ? » Ici, Jésus esquive non seulement une réponse qui l’acculerait dans un piège, mais il pointe le véritable critère de discernement : l’autorité de Dieu. Le baptême de Jean était ancré dans la piété populaire bien plus que dans celle des chefs religieux. Un peu obligés de l’admettre, ils estimaient toutefois qu’elle relevait plus d’un sentiment collectif à la mode que d’une véritable révélation.
Mais Dieu se sert de leur endurcissement pour purifier les consciences et les cœurs et en faire le nouveau Temple, dans une alliance nouvelle et éternelle. Et moi, est-ce que je donne un sens surnaturel aux paroles de foi de mes frères et sœurs chrétiens ? Est-ce que je suis branché sur le Seigneur, au cours des célébrations liturgiques, au cours des prédications, durant la prière personnelle ou la lecture de la Parole de Dieu ?
3. « Nous ne savons pas ! » Voilà à quoi les a menés leur incrédulité : « ils se rendirent compte qu’ils étaient nus » (Genèse 3, 7). Les maîtres d’Israël ne savent pas quoi répondre, car ils n’ont pas choisi la vérité comme horizon, mais le calcul de « politique » et statistique de la piété populaire et de leur popularité : ainsi, ils sont pris au piège de leur incrédulité.
Est-ce que je sais rendre compte de ma foi devant celui qui me demande un témoignage, ou est-ce que je m’enfouis dans l’anonymat, par respect humain, pour ne pas perdre ma popularité ? Est-ce que je crois vraiment à l’origine divine et à la dimension universelle de la foi chrétienne ?