Parabole des invités au festin de noce

jeu 23/08/2012
Fête du jour: 
Sainte Rose de Lima

Chapitre d'Evangile:

Verset de début: 
1
Verset de fin: 
14
Evangile: 

Jésus se remit à parler en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes boeufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce.'
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.'
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »

Prière: 

Seigneur, je viens à Toi. Je suis là devant Toi. Tu me regardes. Tu m’écoutes. Tu te donnes à moi.

Demande: 
Fais Seigneur, que je considère tout comme balayures, comme perte, à cause de Toi, en comparaison de la vie que Tu m’offres.
Points de réflexion: 

1. Jésus nous parle encore du Royaume des Cieux. Qu’est-ce que ce royaume, pour qu’il nous en parle autant ? Et avec autant d’insistance, car d’après ce qu’il dit, c’est le plus grand trésor, la chose qui compte le plus au monde, qui a le plus de valeur, et qui est éternelle. C’est Son royaume, qui n’est pas de ce monde.
Il compare son Royaume à des Noces. Les noces que le Père, qui est roi, a faites à son Fils. S’il y a des noces, c’est qu’il y a une alliance. L’alliance de Dieu avec son peuple, Israël. Il l’a choisi parmi toutes les nations pour être son témoin dans le monde. Mais il s’agit aussi de l’alliance de Dieu avec nous, avec chacun de nous. Cette alliance est conclue en Jésus-Christ. Jésus, par son incarnation et sa résurrection, réalise l'union irréversible que Dieu a voulu établir entre lui et l'humanité, entre Lui et nous. C'est un acte d'amour, libre, gratuit et généreux de sa part. Ne sommes-nous pas appelés, en retour, à lui répondre par un amour tout aussi généreux et total ? Lui Il est fidèle. Son amour est sûr. Il est un rocher pour ma vie. Le royaume des Cieux est une union d’amour entre Dieu et moi. Cette union ne commence pas le jour où j’entrerai au paradis, mais elle a commencé le jour de mon baptême. Le royaume des Cieux est déjà parmi nous, il est en moi.

2. « Le repas de noces est prêt », c’est-à-dire que la porte du royaume, fermée jusqu’alors, est ouverte. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il nous a envoyé son Fils, qui, sur la croix, est comme un pont indestructible reliant ciel et terre. Il a scellé son alliance avec son sang : cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu, garantie par « mon sang qui est versé pour vous » (Lc 22,20). Et Il nous prescrit de manger son corps. Le Christ est à la fois l’Epoux et le festin. Il se donne lui-même en nourriture. Voilà le repas auquel nous sommes convoqués. Dieu le Père nous a appelés, pour que nous mangions cette nourriture de lumière, cette lumière de vie. Cette nourriture est tout ce dont nous avons besoin pour notre salut, pour arriver au Ciel, pour être avec Dieu. Cette nourriture, nous la trouvons dans l’Eucharistie et les Ecritures. « C’est là, en effet, que l’ignorant trouve l’instruction dont il a besoin ; le rebelle, des motifs de crainte ; et celui qui est dans la peine, des promesses qui l’encouragent à supporter le travail et l’épreuve. » (St Jean Chrysostome) Voilà le but de notre vie ici-bas, pour nous préparer au but suprême de notre existence, qui est la nourriture de Dieu pendant toute l’éternité. Reconnaissons ce à quoi nous sommes appelés.

3. Exemple de la réponse d’une âme à l’invitation au repas de noces. Extrait d’une homélie Le festin du Père de P. Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, ocd, 1963. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, devant ce spectacle de l’amour infini, qui a soif et faim de se donner, devant cette source infinie, qui a soif d’être bue, devant ce brasier, qui a soif d’aliments pour les consumer, les embraser, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, justement, a eu pitié de cette faim, de cette soif, de ce besoin du Père de famille, de ce besoin du brasier éternel qu’est l’Amour substantiel. Elle a voulu le satisfaire, tout d’abord en s’offrant elle-même : " Peu d’âmes vous comprennent, peu d’âmes comprennent la faim et la soif de Dieu... Qu’il y en ait au moins une qui comprenne ! " Et elle s’est offerte à ce brasier infini pour être éclairée, pour être consumée dans les flammes de l’Amour, et cela non pas, à proprement parler, pour recevoir cet amour, recevoir cette lumière ; elle l’a fait pour un motif plus élevé, beaucoup plus délicat : elle l’a fait pour faire plaisir au bon Dieu, pour faire plaisir à ce brasier infini, à cet Amour infini ; qui a soif et faim de se donner. Et si elle appelle les âmes, c’est évidemment pour qu’elles reçoivent cet amour, mais c’est surtout pour augmenter la joie de Dieu, pour faire plaisir au bon Dieu.

Dialogue: 
Jésus, Tu fais tout pour me faire entrer dans Ton Royaume, fais tomber mes barrières, mes résistances pour que Tu vives en moi.
Résolution: 
Au milieu d’une de mes activités d’aujourd’hui, prendre une minute pour me rappeler que Dieu demeure en moi, qu’Il m’aime et qu’Il m’invite à vivre pour Lui.