Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire.' Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête.' » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »
Seigneur, je crois en toi. Mon espérance est en toi. Guide-moi aujourd’hui, guide-moi tous les jours de ma vie. Apprends-moi à prier Seigneur. Apprends-moi à faire silence dans mon cœur, à te révéler mes désirs, et à écouter ce que tu veux me dire.
1. Jésus nous livre ici un important enseignement sur la prière. Commençons par regarder la parabole que Jésus raconte à se disciples. Il y a une veuve, qui veut faire respecter son droit face à un adversaire, et qui se trouve face à un juge qui se moque des hommes. Dans cette parabole il ne faut pas trop regarder le juge, mais bien la figure de cette veuve. Les veuves en Orient à l’époque de Jésus se trouvaient dans une situation peu favorable. Même au point de vue religieux, c’est l’homme qui avait une plus grande importance. Cette femme part dons avec un désavantage. Or, qui plus est, le juge de sa ville ne se soucie guère du bien de ses concitoyens. Elle avait donc de quoi se décourager d’avance, et avait sans doute une grande tentation de ne même pas commencer le combat pour faire reconnaître se droits. Et pourtant elle ne se décourage pas, elle insiste et insiste, et finit par se faire rendre justice.
2. Notre prière doit être comme le combat de cette veuve auprès de ce juge. Non que Dieu soit un juge inique, mais parce qu’il ne force pas notre liberté. Et il aidera d’autant plus facilement ceux qui lui implorent son secours en toutes circonstances. La prière est gratuite et à la porté de tous. Nous pouvons prier jour et nuit, dans notre chambre, en voiture, en marchant, en tout lieu et à tout moment. Demandons-nous donc si nous pensons à la prière. Est-ce notre premier recours devant une situation difficile, ou le dernier ? Dieu attend notre prière. Et au contraire de ce juge, il l’attend avec joie, il l’écoute avec plaisir, il regarde avec amour ses enfants qui se tournent vers lui. Prions donc, prions sans cesse. Ne laissons-pas le bruit du monde remplir notre intérieur. Remplissons-le au contraire d’un filial et confiant dialogue avec Dieu.
3. A la fin du passage, Jésus fait cette question à ses disciples : va-t-il trouver la foi sur la terre ; c'est-à-dire dans le cœur des hommes ? Pour bien prier il nous faut en effet de la foi. De la foi pour croire que notre prière n’est pas vaine, qu’elle est bien écoutée par Dieu. Et aussi de la foi pour savoir accueillir la réponse que Dieu fait à nos prières. Dieu ne nous répond en effet pas toujours de la façon qu’on espérait. Notre vision des choses est parfois bien limitée. Et nous avons aussi du mal à voir où se trouvent notre vrai bien, et le vrai bien pour nos frères. Dieu lui voit tout cela avec une clarté parfaite. Et sa réponse à nos prières, bien qu’elle ne soit pas celle qu’on attendait, ou que nous ne la recevions pas au moment que nous voulions, est bien la meilleur réponse que nous pouvions avoir. Telle doit être notre première prière : Seigneur, augmente ma foi !