Jésus disait à la foule :
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »
Pour nous aider à entrer en présence de Dieu, nous pouvons reprendre les paroles du chant : « Humblement, dans le silence de mon cœur, je me donne à Toi Ô Seigneur. Par ton amour, fais-moi demeurer humble et petit devant toi » (d’après le P. Marie-Eugène de l’E.J. Musique : Fr. Jean-Baptiste de la Sainte-Famille). http://www.youtube.com/watch?v=8BIZ5uNdud0
1. « Vous ne serez pas condamnés (…), vous ne serez pas jugés (…) vous serez pardonnés ». Entrons dans la chambre de notre cœur, dans laquelle nous attend le Seigneur. Faisons silence autour de nous et surtout à l’intérieur de nous. Pour ce faire, en ce premier point, tâchons de mettre un mot sur les pensées qui nous préoccupent le plus en ce moment : au travail. Dans la qualité de nos relations en famille, nos amitiés. Dans les attentes que nous avons sur nous-mêmes, dans les attentes que les autres ont sur nous. Dans nos responsabilités.
Une fois que nous avons identifié ce qui nous préoccupe, relisons, avec foi, ces paroles qui nous sont données par l’Église pour aujourd’hui : « Vous ne serez pas condamnés (…), vous ne serez pas jugés (…) vous serez pardonnés ». « Avec foi, Seigneur, je dépose toutes mes préoccupations, mes blessures et mes craintes au pied de ta croix. Lave-les, purifie-les, rachète-les ». Laissons ces paroles de l’Écriture remplir notre cœur de la joie de nous savoir sauvés, de nous savoir acceptés avec nos forces et nos faiblesses ! Et de nous savoir pardonnés.
2. « Ne jugez pas (…), ne condamnez pas (…) pardonnez ». « L’amour peut-il se commander ? » s’interroge Benoît XVI dans son encyclique Deus Caritas Est. Aujourd’hui, la Parole de Dieu peut aussi nous interroger : Comment peut-on me commander de ne pas juger ? Mes jugements s’échappent si facilement et si naturellement de moi ? Comment ne pas condamner en mon intérieur cette personne qui, objectivement, agit mal et scandalise les plus petits ! Comment puis-je pardonner à cette personne qui m’a fait tant de mal ? En effet, la vie est jonchée d’injustices, d’erreurs commises, de souffrances. Et le commandement de l’amour, c'est-à-dire de ne pas juger, de ne pas condamner, de pardonner, semble parfois difficile à vivre. Voici l’expérience de notre Pape émérite : « Dans la liturgie de l’Église, dans sa prière, dans la communauté vivante des croyants, nous faisons l’expérience de l’amour de Dieu, nous percevons sa présence et nous apprenons aussi de cette façon à la reconnaître dans notre vie quotidienne. Le premier, il nous a aimés et il continue à nous aimer le premier ; c’est pourquoi, nous aussi, nous pouvons répondre par l’amour. Dieu ne nous prescrit pas un sentiment que nous ne pouvons pas susciter en nous-mêmes. Il nous aime, il nous fait voir son amour et nous pouvons l’éprouver, et à partir de cet ‘amour premier de Dieu’, en réponse, l’amour peut aussi jaillir en nous » (Amour Caritas Est, 17).