Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.'
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !'
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »
Seigneur, me voici devant toi avec un sincère regret de t’avoir offensé, comme ce publicain qui n’avait à t’offrir que son cœur plein de repentir. Viens fortifier ma foi qui chancelle bien souvent. Viens raviver mon espérance et ma confiance en toi, que ta Miséricorde abonde dans ma vie. Viens remplir mon cœur de ton amour, afin que je puisse t’aimer, ainsi que mon prochain, comme toi tu nous a aimé.
1. Le pharisien. Dans ce passage de l’Evangile on peut voir Jésus corriger les pharisiens, qui souvent pensent être meilleurs que les autres. En effet ce n’est pas la première fois que Jésus leur fait cette remarque. Cependant, quand on regarde les œuvres du pharisien de la parabole on peut se demander ce que Jésus lui reproche. Cet homme-là est honnête, on suppose qu’il connaît bien la Torah, il jeûne et, en plus, il donne de l’argent au Temple. On pourrait le comparer à un bon catholique qui va à la messe tous les dimanches, qui jeûne pendant le carême. Alors qu’est-ce que le Seigneur veut de plus ?
Tout cela est bien mais il lui manque l’humilité et l’amour pour son prochain. Il se croit meilleur que les autres, et pense être justifié grâce à ses propres forces. Son orgueil l’empêche de voir ses faiblesses, ainsi que tous les bienfaits reçus de la part du Seigneur. Il peut parfois en être de même dans notre vie, on se croit meilleur parce qu’on se considère comme un catholique pratiquant. On va à la messe mais on n’a aucune pitié pour les autres, la miséricorde et la compassion ne se trouvent pas dans notre liste de vocabulaire. Le Seigneur nous invite donc à reconnaître nos limites et à mettre notre confiance plus en Lui que dans nos propres forces.
2. Le publicain. Le Christ veut des âmes qui l’aiment et des cœurs pleins de repentir. Ce publicain de l’Evangile était un grand pécheur, on ne connaît pas les détails de sa vie mais ils ne devaient pas être glorieux. Toutefois il reconnaît ses fautes et regrette ses péchés. Il demande pardon à Dieu et se confie à sa Miséricorde. Et le Seigneur accepte la prière de cet homme car elle est faite avec humilité. Combien de pécheurs, au long de l’histoire, ont bénéficié de la miséricorde du Seigneur, car ils ont su reconnaître leur petitesse et demander pardon humblement au Seigneur. Il nous suffit de penser à Sainte Marie Madeleine, à Saint Paul ou encore à Saint Augustin, pour nous en rendre compte.
Notre passé avec toutes nos erreurs et toutes nos fautes, n’a pas d’importance, si l’on revient avec un cœur repenti. Le Seigneur sera toujours prêt a nous accueillir. Comme le Père dans la parabole du fils prodigue, Dieu nous attend avec les bras grand ouverts. C’est Lui qui justifie et sanctifie toutes choses, il nous suffit d’un peu d’humilité. Demandons donc au Seigneur d’être capable de revenir à Lui, d’avoir cette confiance comme celle d’un enfant envers son Père, à l’exemple de Sainte Thérèse de Lisieux.