Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l’observait. Justement, un homme atteint d’hydropisie était là devant lui. Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? » Ils gardèrent le silence. Jésus saisit alors le malade, le guérit et le renvoya. Puis il leur dit : « Si l’un de vous a son fils ou son boeuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas l’en retirer aussitôt, le jour même du sabbat ? » Et ils furent incapables de trouver une réponse.
Prière d’introduction Seigneur Jésus, au commencement de cette prière, je prends conscience que c’est toi qui prend l’initiative. Tu m’as choisi. C’est toi qui m’as tout donné. Cette seule réalité pourrait faire l’objet d’heures et d’heures de méditation. Que cette rencontre soit aussi fructueuse que tu le souhaites.
Demande Seigneur, aide-moi à te laisser entrer et régner dans la maison de mon âme.
1. A qui l’honneur ? Quand nous faisons de bonnes actions, avons-nous parfois l’impression d’avoir rendu un service à Dieu, et de mériter une récompense ? Nous souhaitons parfois recevoir des compensations subtiles : des compliments, des remerciements, que l’on nous remarque… Notre faiblesse humaine, particulièrement sous la forme de notre orgueil et de notre vanité, peut facilement souiller même la meilleur de nos intentions. En faisant le bien, nous sommes trop facilement piégés par une sorte d’égoïsme subtil qui nous travaille de manière insidieuse. Essayons de toujours purifier notre intention quand nous nous engageons dans des bonnes actions pour le Royaume.
2. L’attitude d’un apôtre authentique est désintéressée et sereinement détachée de lui-même. Tous les saints nous donnent l’exemple de cette vérité. C’est la condition même pour être un apôtre efficace. Pensons, par exemple, à la Bienheureuse Térésa de Calcutta. Et comme l’a dit le pape Jean-Paul II, « Nous avons tellement besoin aujourd’hui de personnalités chrétiennes mûres, conscientes de leur identité baptismale, de leur vocation et de leur mission dans l’Eglise, à travers le monde ! » Que pouvons-nous faire pour répondre à cette urgence ? Qu’est-ce que je peux faire ?
3. Nous ne « méritons » rien pour nos bonnes œuvres. Tout est grâce. Chacune de nos bonnes actions est un don de Dieu. Une bonne action est le fruit de la puissance de la bonté divine qui soutient notre volonté. Chaque bonne pensée, chaque projet apostolique, chaque acte de charité ou d’héroïsme a son origine dans la bonté même de Dieu. "Qu’as-tu que tu n’aies reçu ?" demande saint Paul. "et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ?" (I Co 4,7). En faisant le bien, et en attendant avec impatience notre part à la vie éternelle, notre attitude ne doit pas être celle d’un salarié qui attend sa paie. Plutôt, notre attitude doit être celle du serviteur fidèle : "nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce que nous devions faire !" (Luc 17,10).
Dialogue avec le Christ Père, je m’efforce à suivre ton Fils et à mettre mes dons et mes talents au service de l’Esprit Saint pour le bien de ton l’Eglise. Donne-moi la pureté d’intention qui fera de moi un instrument bien plus puissant et qui embellira ma personnalité chrétienne d’une sincérité et d’une beauté morale qui parleront plus fort que des mots. Je te demande ceci au nom de Jésus, ton Fils. Amen.
Résolution Je tâcherai d’accomplir un acte de charité aujourd’hui, si possible, sans que personne ne le sache.