Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Mon Dieu j’ai soif de Toi. Augmente mon amour pour Toi et comble mon cœur de Ta présence pour qu’il repose en paix. Je T’offre tout ce que je suis pour que Tu règnes dans mon cœur et que je sois Ton instrument docile.
1. Dans ce passage saint Jean nous raconte un des derniers instants avant la mort de Jésus. Jésus est en train de mourir sur la croix. C’est le moment culminant de sa mission, où son amour pour nous le mène à nous donner sa vie jusqu’à la dernière goutte de son sang. Il nous a tout donné. Mais comme si ce n’était pas suffisant, Il veut nous laisser son dernier grand « cadeau » : sa Sainte Mère. On peut dire que tout ce qui était sien, Il nous l’a donné. Dieu nous connaît bien, il connaît notre besoin de tendresse, d’affection maternelle et de soutien inconditionnel, c’est pourquoi Il a voulu nous donner la même mère que celle qu’Il a choisie pour son Fils. De la même façon que la Sainte Vierge a pris soin de son Fils, l’a éduqué, l’a soutenu, l’a consolé, l’a aimé de tout son cœur de mère et ne l’a jamais abandonné jusqu’au moment de sa mort, elle le fait avec chacun d’entre nous. Quelquefois il est difficile de le voir car, comme nous le montre l’Evangile, elle agit avec beaucoup de discrétion. Elle ne veut pas faire ombrage à son Fils, mais elle est bien là, comme elle l’a toujours été avec Jésus au cours de sa vie mais de différentes façons suivant ses besoins. Tout ce qu’elle a fait pour Jésus, elle le fera pour nous ; car son cœur de mère est pour tous. C’est profondément touchant et presque « scandalisant » de voir que tout ce que Dieu le Père a donné à son Fils unique, Il veut aussi nous le donner : Il nous fait ses fils à l’image de son Fils unique, Il nous fait participer de sa vie divine au travers des sacrements, Il nous fait don du Saint Esprit, qui demeure dans notre cœur, et Il nous donne Marie pour mère… Dieu est vraiment fou d’amour pour chacun d’entre nous.
2. On peut admirer le grand cœur de Marie qui, au moment le plus douloureux de sa vie, face à la mort si douloureuse de son Fils, accepte, à la demande de Jésus, d’accueillir tous les hommes comme ses propres enfants, y compris les bourreaux de son Fils. Combien nous pouvons apprendre de cette générosité et de cette disponibilité du cœur de Marie, même au milieu de la souffrance! Pour la Sainte Vierge, la souffrance n’amorce pas un mécanisme de défense qui la fait se renfermer sur elle et qui la ferme aux autres, bien au contraire, elle continue d’être à l’écoute de la voix de Dieu et elle garde le même désir de faire sa volonté et la même disponibilité d’accueillir qui que ce soit avec tout son amour.
3. Dans ce passage apparaît le disciple bien aimé, qui représente chacun d’entre nous. Nous sommes tous ce disciple que Jésus aime et auquel Il donne sa propre mère. On peut se demander pourquoi, de tous les apôtres, c’est le seul qui est présent au pied de la croix. L’Evangile dit « qu’il se tenait près de Marie ». Jean a le courage d’accompagner Jésus jusqu’au bout, parce qu’il est près de Marie. Être près de Marie, c’est être près de Jésus. Sans la Sainte Vierge il n’aurait pas pu aller jusqu’au bout. Déjà, avant que Jésus nous donne sa mère, Il nous montre combien nous avons besoin d’elle pour le suivre jusqu’au bout.