Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
« L'amour du Seigneur, sans fin je le chante ; ta fidélité, je l'annonce d'âge en âge. Je le dis : C'est un amour bâti pour toujours ; ta fidélité est plus stable que les cieux » (Ps 88, 2-3).
1. Cette conclusion de l’Évangile de saint Marc est un envoi de l’Église à transmettre ce salut qu’elle a reçu par l’annonce et le baptême. Le véritable miracle est celui que le baptême opère en nous. Sommes-nous conscients que nous avons reçu le salut en recevant le baptême ? C'est-à-dire que nous sommes devenus saints par notre baptême ? Nous avons tout reçu pour être sauvés. De quelle manière laisser le Christ déployer en moi cette vie qu’il m’a donnée le jour de mon baptême ? Chaque signe de croix, Eucharistie, sacrement du pardon enracine ma vie toujours plus dans celle du Christ et achève l’œuvre que Dieu a initiée en moi par le baptême !
2. Ce passage de l’Évangile peut aussi nous éclairer sur la place des signes dans la foi. Ce ne sont en rien des tours de magie pour captiver et instrumentaliser les foules. Saint Marc est très clair à ce sujet. Ce sont des signes qui attestent de l’authenticité du témoignage rendu par les apôtres. Ils sont au service de la parole proclamée, comme nous le dit saint Paul : « Le salut inauguré par la prédication du Seigneur nous a été garanti par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, des miracles de toutes sortes, ainsi que par des communications d’Esprit Saint qu’il distribue à son gré » (2 He, 3). Les signes sont là pour donner autorité, pour préparer l’accueil de la parole proclamée. Ils ne se comprennent que dans cette dynamique de transmission de la Bonne Nouvelle. Ils sont une expression de cet amour de Dieu proclamé par les chrétiens en tout temps, qui sauve, guérit et libère. Le signe est-il donc nécessaire ? C’est à Dieu d’en juger. C’est lui qui dirige l’action de son Église et, donc, celle de chacun de ses membres. Ce qu’il nous demande de faire, c’est de proclamer sa Parole et de baptiser.
3. Nous voyons comment l’évangéliste Marc, après avoir mentionné l’Ascension du Christ à la droite du Père, manifeste cependant sa présence dans l’Église qu’il accompagne. Cette « montée » du Christ vers son Père ne l’éloigne pas de nous, bien au contraire. Il n’a jamais été aussi proche, maintenant que, par le baptême, il demeure en nous et que nous sommes configurés à lui. Suis-je conscient de cette présence invisible du Christ ressuscité en moi, qui travaille avec moi et en moi ? N’oublions pas à quel point nous avons été greffés au Christ, tels des sarments sur une vigne et que rien ne nous séparera de lui.