Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Évangile la sauvera. Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le payant de sa vie ? Quelle somme pourrait-il verser en échange de sa vie ? Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les anges. » Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venir avec puissance.
Prière d’introduction Christ Jésus, je crois que tu me connais par mon nom et que tu m’as créé par amour pour vivre en communion avec toi. Je t’aime parce que tu m’as aimé le premier et je veux te montrer mon amour aujourd’hui en t’imitant. Permets que je sois meilleur aujourd’hui afin d’aider les autres à porter leurs croix et gagner la couronne de gloire que tu as préparée pour eux de toute éternité.
Demande Jésus, je te prie de m’aider à classer mes priorités dans le bon ordre.
1. Prends ta croix. Quelle est la condition sur laquelle insiste Jésus pour devenir son disciple ? Il faut renoncer à soi-même et prendre sa croix. Il n’y a pas de raccourci pour être chrétien. Le chemin vers le ciel ne se monte pas sans grand effort et de nombreuses difficultés. Il est caillouteux, étroit et exigeant. Il doit être grimpé d’une certaine façon. On ne peut aller de confort en confort. Notre nature humaine est blessée. Nous ne voulons pas naturellement ce qui est le meilleur pour nous tout le temps. Nous ne voulons pas toujours ce qui est juste de façon spontanée. Nous devons résister à nos tendances pécheresses et prendre notre croix.
2. Celui qui veut préserver sa vie la perdra. Jésus aborde là un des grands paradoxes de la vie chrétienne : mourir à soi-même pour que la vie surnaturelle de Dieu remplisse le cœur et donne la paix de l’esprit. Il faut entendre Saint Jean Baptiste qui a déclaré : Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse (Jn 3,30). En d’autres termes nous devons nous oublier nous-mêmes et nous nous concentrer sur le Christ et les besoins des autres. Si nous vivons que pour nous-mêmes, nous ne rencontrerons pas le véritable amour. Nous mènerons une vie médiocre en opposition à la vie abondante dont Dieu veut nous faire bénéficier. Rappelons-nous que c’est en donnant que nous recevrons. C’est en pardonnant que nous sommes pardonnés et c’est en mourant que nous naissons à la vie éternelle (St. François d’Assise).
3. Que pouvez-vous donner ? Quelquefois nous sommes si occupés à courir que nous oublions pourquoi nous avons commencé à courir. On nous fait croire que les choses matérielles et le confort vont nous rendre heureux : plus nous possédons, plus nous devrions être heureux. Pourtant c’est souvent le contraire : plus nous possédons, plus nous pouvons être possédés et dominés par ces choses. On peut être possédé par nos possessions et consumés par le consumérisme. Nous avons un réel problème quand la possession de biens matériels devient plus importante que d’être tout ce que nous pouvons devenir. Rappelons-nous qu’un des principes de la Doctrine Sociale de l’Eglise Catholique est la destination universelle des biens matériels. Cela signifie que si nous avons la chance de posséder de la richesse matérielle, nous avons l’obligation morale de la partager.
Dialogue avec le Christ Seigneur, que tu sois mon seul trésor et ma joie véritable. Je ne veux pas m’enorgueillir de mes possessions matérielles, du titre de ma profession, de l’opinion que les autres ont de moi ou que j’ai de moi-même. Je veux être comme Saint Paul, Seigneur : fier de ma croix et de ton amour pour moi.
Résolution Je chercherai à faire un acte de charité caché pour quelqu’un aujourd’hui.