Que veux-tu que je fasse pour toi ?

lun 14/11/2016
Fête du jour: 
Saint Laurent de Dublin, archevêque

Chapitre d'Evangile:

Verset de début: 
35
Verset de fin: 
43
Evangile: 

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.

Prière: 

Le relativisme moral et éthique de notre civilisation contemporaine nous inquiète pour le futur. Il peut nous sembler que nos racines se sont asséchées et ne puisent plus au bord du ruisseau de la foi, la force qui nous sauvera. Il y a des situations dans lesquelles nous avons l’impression d’avancer en tâtonnant dans l’obscurité. Et, comme l’aveugle sur le chemin entre Jéricho et Jérusalem, nous avons envie de te toucher et de te supplier.

Demande: 
Seigneur, Fils de David, ouvre mes yeux. Que ta vérité me reste toujours ancrée au fond du cœur et que je sache dépasser tous les obstacles qui se présentent à longueur de temps.
Points de réflexion: 

1. « Un aveugle assis au bord du chemin ».
Là, sur la route entre Jéricho, le carrefour des nations, et Jérusalem, la ville sainte, nous sommes comme l’aveugle qui cherche à te rencontrer. Tu nous donnes une illustration parfaite de l’efficacité de la prière faite avec foi et détermination, avec sincérité et profondeur. Là, cet épisode met en valeur la simplicité et la rapidité avec laquelle tu réponds à nos demandes. « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » Tu entends cet aveugle, tu t’arrêtes et veux qu’il vienne plus près de toi. Cet aveugle incarne l’audace avec laquelle nous devons venir à toi : il faut savoir ce que nous voulons et te le demander sans hésiter. L’aveugle ne s’inquiète pas de ce qu’en pensent les autres, il sait que tu es Jésus de Nazareth et que tu as guéri d’autres malades et impotents qui te rencontraient. Les disciples repoussent l’homme mais toi, tu as entendu sa prière : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il a besoin que ses yeux voient.

2. « Va, recouvre la vue : ta foi t’a sauvé ».
Alors, l’aveugle se met à te suivre en glorifiant Dieu. La foi n'est pas une conquête de l'intelligence, ni le résultat d'une démonstration : c’est se tourner vers toi que l’on vient de rencontrer et en qui l’on met sa confiance. Ici, l’aveugle se met à te suivre et « tout le peuple, voyant cela, se met à célébrer les louanges de Dieu ». Il nous donne l’exemple de celui qui veut voir et qui se lance. Il avoue sa maladie, sa pauvreté et, avec confiance, il implore ta pitié, et tu lui réponds !

3. La force de la foi peut tout obtenir.
Cet enseignement-là est fréquent dans les récits évangéliques. À Génésareth, un lépreux avait demandé sa guérison. « Crois-tu que je puisse faire ça pour toi ? » lui avais-tu demandé. « Si tu le veux, tu le peux ! » t’avait-il répondu. La guérison du Seigneur s’opère grâce à notre foi mais cette foi nécessite un détachement total de nous-mêmes et de tout ce que nous possédons.
Mère Teresa de Calcutta avait une foi à déplacer les montagnes. Elle voulait répandre l’amour de Dieu dans le monde entier et vivait pourtant dans une grande obscurité. « Si le monde savait… » disait-elle. « Je parle de l’amour de Dieu alors que j’aspire de toutes mes forces à y croire, priez pour que je parvienne à rayonner de joie ». Mais Dieu savait ce qu’il lui demandait : l’impression de ne pas être aimée de Dieu la rendait encore plus proche des pauvres et elle disait à ceux et celles qu’elle formait : « Quand vous soignez les plaies du pauvre, n’oubliez jamais que ce sont les plaies du Christ ! ».

Dialogue: 
Lorsque nous lisons la vie des saints, nous sommes impressionnés par le récit de leur conversion. Pourtant leur rencontre avec toi n’est pas toujours aussi spectaculaire que celle de Paul sur le chemin de Damas. Il y en a aussi de plus intimes et de plus secrètes, de moins spectaculaires. Seigneur, accorde-moi de comprendre que je te rencontre à chaque instant de ma vie.
Résolution: 
Face à la moindre difficulté, me répéter que je suis dans la main et sous le regard paternel et miséricordieux de mon Seigneur.