Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé ; ses disciples arrachaient et mangeaient des épis, après les avoir froissés dans leurs mains. Des pharisiens lui dirent : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui et ses compagnons ? Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea, et en donna à ses compagnons, alors que les prêtres seuls ont la permission d’en manger. » Jésus leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
Prière d’introduction Seigneur, je sais que pour te suivre il faut faire face à la critique du monde. J’ai besoin d’être plus humble parce que je sais que je ne mérite pas d’être ton disciple. Aide-moi à être sincère et ouvert dans mes relations avec tous.
Demande Seigneur, accorde-moi l’humilité d’un vrai disciple.
1. Un examen minutieux. Les Pharisiens ont interrogé les apôtres du Christ, " Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ?" Si je désire être apôtre du Christ, je serai toujours sujet à un examen minutieux de la part des autres, et c’est justifié de leur part. Une bougie allumée n’est pas censée être mise sous le boisseau. Parfois nous oublions que nos actions parlent ; nous ne nous rendons pas compte de l’impact de notre fidélité ou de notre hypocrisie, de notre conformité ou non-conformité avec le monde. Les apôtres n’auraient probablement pas trouvé une réponse satisfaisante à la question des Pharisiens. Pour eux, le fait d’être avec le Christ justifiait leur comportement et les protégeait de la critique. Jésus est là pour venir à leur secours et répondre pour eux. Quand nous œuvrons avec le Christ et pour lui, nous constaterons souvent qu’il nous soutient et qu’il clarifie nos motifs face aux doutes et aux questions des autres.
2. Charité. Il y aura beaucoup de gens, même parmi les croyants, qui ne comprendront pas nos raisons ou motivations. Comme le Christ, nous devons nous expliquer avec humilité et patience. Nous devons essayer d’ouvrir leurs horizons dans une attitude de respect et de charité mutuels. Une fois interrogés, ou critiqués, nous devons combattre la tendance normale à nous mettre sur la défensive, ou à réagir comme si nous étions des victimes. Il est inutile de remettre en cause les motifs de ceux qui nous questionnent. Nous devrions plutôt toujours espérer qu’une recherche sincère du bien et de la vérité les motive.
3. En son nom. Dans l’esprit de ses supérieurs, saint Pierre Claver, que nous fêtons aujourd’hui, n’a pas fait grande une impression. Ils l’ont appelé "un esprit médiocre d’une intelligence en dessous de la moyenne et avec peu de sens des affaires ; bon pour prêcher aux Indiens." Il a été envoyé évangéliser les esclaves en Amérique Latine et là, obéissant à sa mission, il s’est distingué par sa sainteté et son ardeur missionnaire - à tel point que le pape Léo XIII dira de lui, "après l’exemple du Christ, la vie qui m’a le plus impressionné est celle de Pierre Claver." Ne nous décourageons pas si nous sommes soumis à un examen minutieux de la part de nos pairs où à une évaluation critique. Continuons plutôt à travailler à côté du Christ et il rétablira notre réputation si besoin est.
Dialogue avec le Christ Seigneur, à qui devons-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Parfois tu me demandes de faire des choses difficiles, des choses que je ne peux même pas expliquer aux autres. Mais je ne m’en soucie pas. Je te laisserai me défendre Seigneur, si besoin en est, car tu es mon bouclier.
Résolution Je chercherai à discerner dans ma conversation avec le Christ si j’ai jugé quelqu’un à la hâte et je ferai réparation.