Sorti de là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison ».
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! Mon cœur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face. » C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face (Ps. 26, 7-10).
1. « Si vous me cherchez de tout votre cœur, vous me trouverez » (Jr 29,13). Le désir du peuple de Dieu est de trouver Dieu. Tout au long de l’histoire du salut, la soif d’Israël pour son Dieu ne fait qu'augmenter. « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube. Mon âme a soif de toi » (Ps 62). Ce Dieu désiré semblerait être toujours loin. Comme dit la bien-aimée du Cantique des Cantiques, « j’ai cherché celui que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé » (3,1).
Alors Dieu promet qu’il se laissera trouver par ce peuple assoiffé de lui : « Vous me chercherez et vous me trouverez ; oui, recherchez-moi de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous » (Jr 29, 13-14).
Alors, il envoie son Fils. Dans cet Évangile, on voit la rencontre attendue. Et le résultat ? Ce peuple désireux de Dieu se demande : « D’où cela lui vient-il ? » Saint Marc nous dit qu’ils étaient profondément choqués à son sujet. Et si le Seigneur se manifestait à moi aujourd’hui, comment l’accueillerais-je ?
2. Rechercher ma face. Quelle est la face de Dieu ? C’est cette connaissance intime de l’autre. Un face à face avec quelqu’un est là où l’on communie avec les sentiments, les pensées, ce que l’autre veut nous révéler de lui-même. Pourquoi la « face » de Dieu nous serait-elle voilée ? La Genèse nous donne une piste : Adam et Eve se cachent loin de la face de Dieu après leur péché (Gn 3,8). Dans la culpabilité après le péché, nous nous cachons de Dieu. « Nous avions eu peur », comme dit Adam, « et nous nous sommes cachés ». Ce n’est donc pas Dieu qui voile sa face, c’est nous qui voilons notre face pour ne pas le voir, pour ne pas voir notre faute en face.
Y a-t-il en moi des peurs de Dieu qui m’empêcheraient de le reconnaître dans ma vie ?
3. Quelle soif de la face de Dieu ? « Mon âme a soif de toi », dit le psalmiste (62). Quelle soif donc avoir pour pouvoir rencontrer ce Jésus-Christ inattendu ? C’est une grande soif, car une petite soif de bonheur peut se combler facilement par d’autres liquides. C’est la soif qui ne permet pas qu’on désire autre chose que l’Eau vive, le Christ. Jésus dit de lui-même : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : de son cœur couleront des fleuves d’eau vive » (Jn 7, 37-38). Jésus prend sur lui notre soif de Dieu quand il dit sur la croix « j’ai soif ». Il a soif de notre amour. La soif qu’on a de lui n’est qu’une goutte de la soif qu’il a de nous montrer sa face, de nous révéler sa bonté et sa miséricorde. Comme Jésus dit, on ne peut découvrir sa soif que par la foi.
Est-ce que je crois en l’amour infini de Dieu pour moi, en sa soif pour moi ?