Jésus disait à la foule :
« Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très chaud, et cela arrive. Esprits faux ! L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin efforce-toi de te libérer envers lui, pour éviter qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre au percepteur des amendes, et que celui-ci ne te jette en prison. Je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime. »
Seigneur, qu’avec cette écoute de l’Evangile je puisse mieux découvrir ta volonté dans ma vie.
1. “Le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger (« juger », au sens de « discerner ») ? » (v. 56). En cette occasion, Jésus ne s’adresse pas aux docteurs de la Loi, mais « aux foules ». Les auditeurs de Jésus sont ici des gens simples, qui ont bien les pieds sur terre. Pour eux, il n’est pas indifférent qu’il fasse soleil ou qu’il pleuve, car il en va de leurs récoltes, de la santé de leur bétail ou de l’état de leurs chantiers. Jésus lui-même, jeune, en Galilée, avait appris de son père adoptif, Joseph, et de son entourage à discerner les signes précurseurs du bon ou du mauvais temps (même si, pour lui, cela n’était pas si nécessaire !). Jésus montre donc à ses auditeurs, par la comparaison du beau et du mauvais temps, non seulement qu’il est important qu’ils soient prêts à accueillir les signes du Ciel, mais aussi que cela leur est donné. Il leur est possible, bien sûr, non pas de tout prévoir, mais d’écouter ce à quoi le Seigneur veut qu’ils soient attentifs.
2. Il s’agit donc pour les disciples d’être rendus capables de « juger », discerner, voir arriver, comprendre « le temps où nous sommes ». De quel temps s’agit-il ? Celui de l’avènement du Messie, bien sûr. Le temps du Christ, le temps du salut. Le Christ avertit donc les disciples : voici que je viens, que je suis là, moi, votre Sauveur. Ne passez pas à côté de ce temps, c’est important, c’est vital pour vous, votre futur, votre salut.
3. Jésus est Celui qui est, qui était et qui vient. Nous aussi sommes invités à « juger le temps où nous sommes », à attendre Jésus là où il est et là où il vient. Depuis son Incarnation, Jésus se rend présent, il vient dans les sacrements de l’Eglise qu’il a fondée , dans sa Parole , dans l’assistance des frères aînés dans la foi. En particulier, ce passage d’Evangile peut être une occasion d’avancer dans nos discernements personnels, avec l’aide d’un accompagnateur spirituel : des prêtres, religieux, religieuses et des baptisés laïcs formés.