Alors Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre.
Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui.
Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »
Il y a deux mille ans, tu voulais que les foules qui te suivaient, comprennent que te suivre physiquement obligeait aussi à te suivre moralement et jusqu’au bout. Tu les invitais à se convertir, à changer leurs habitudes et leurs attitudes centrées sur soi-même.
1. Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu des miracles. Ici, tu nous montres le grand désir qui t’anime de nous voir « saints comme notre Père est saint ». Tu questionnes les foules qui te suivent en leur demandant ce qu’elles sont allées voir au désert, là où prêchait Jean le Baptiste. Tu leur fais comprendre que tu veux qu’elles ouvrent les yeux sur leur comportement. Tu demandes « A qui vais-je comparer cette génération ? » Tu t’adresses à tous et tu veux que ta question touche chacun au plus intime de lui-même. Cet enseignement est pour aujourd’hui aussi !
2. « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! » Ces deux villes ont disparu depuis longtemps et les Écritures les prennent comme exemple du châtiment réservé aux vies dépravées et sacrilèges. Ces villes ont été détruites par « le souffle et le feu » nous dit la Bible. Cataclysme, glissement de terrain, éruption volcanique, on ne sait, mais véritablement, le châtiment du ciel pour ces populations, qui avaient oublié Dieu, restera gravé dans la mémoire humaine jusqu’à la fin des temps
Mais ici, en Galilée, tu juges le comportement de tes concitoyens. Ils sont contents de t’entendre, de t’écouter, mais, rentrés chez eux, aucun n’est revenu te supplier de guérir sa petite fille comme la Syro-phénicienne. Tu y as guéri des aveugles, mais les habitants, étonnés et surpris peut-être, n’ont pas changé leurs habitudes. Ton enseignement et tes paroles n’ont produit aucun effet : alors tu insistes : il faut qu’ils changent leurs habitudes, leur façon de vivre, qu’ils s’ouvrent aux autres ! Tu es venu pour nous sauver mais tu ne nous sauveras pas sans nous !
3. « Aussi, au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi ». Maintenant, tes contemporains sont avertis ! Mais, Seigneur, ta Parole est immuable et se transmet de génération en génération. Dans une de ses lettres, Pierre explique que, lors de leur destruction, Sodome et Gomorrhe ont été réduites en cendres pour servir d’avertissement à tous ceux qui suivent leur façon de vivre (2 Pierre 2, 6). Seigneur, tu t’adresses à la multitude parce que tu sais que, aujourd’hui comme hier et jusqu’à la fin des temps, le comportement de la foule résulte bien souvent du comportement de chacun des individus qui la composent.
Seigneur, tu sais que le mal fait des ravages considérables partout où il passe, mais tu sais aussi que le bien avance et pénètre les cœurs sans bruit. Tu ne veux pas que nous nous découragions mais tu veux que nous nous convertissions.