Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.
Ne permets pas, Seigneur, que je me sépare de toi. Parfois, je m’éloigne de ta présence à la recherche d’un bien illusoire. Augmente en moi la foi pour revenir à la source de toute vie véritable. Aujourd’hui je ne désire qu’une chose : me laisser retrouver par Dieu mon Père.
1. « Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? »
Le Christ nous surprend avec son propos. N’importe quel bon pasteur serait resté avec les 99 brebis dans la montagne. Qui laisserait abandonnés autant de moutons dans un lieu dangereux comme la montagne pour aller à la recherche d’une seule brebis. Cela relève de l’imprudence. Cependant le Seigneur est imprudent parce qu’il est fou d’amour. Comme dit Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». Le pape François exprime très bien les raisons de Dieu quand il invite l’Église à devenir un hôpital de campagne : « Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui, c’est la capacité à soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol et si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas ». Le pape comme Jésus-Christ invite l’Église à descendre de sa « montagne », de sa commodité, pour aller à la recherche de qui est réellement perdu. Pour ce faire, il est nécessaire tout d’abord de se laisser retrouver par Dieu notre Père. En effet on ne peut pas donner ce que nous n’avons pas. Demandons au Seigneur de se laisser retrouver par son Père pour pouvoir témoigner de sa miséricorde à ceux qui ne le connaissent pas.
2. « Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées ».
Quelle immense joie celle du berger quand il retrouve sa brebis perdue. Elle est semblable à celle d’une mère qui embrasse sa fille après l’avoir perdue pendant une journée entière dans une ville inconnue. Cependant, la joie de Dieu notre Père est plus profonde encore car c’est celle de voir briller en son fils le reflet même de sa propre joie. Il ne s’agit pas d’une redondance, sinon du mystère de la liberté humaine face au mystère de la Rédemption. Le bon larron condamné à mourir sur une croix au côté du Christ a été le premier à entrer au Paradis. Alors qu’il était réellement perdu, au plus bas du péché, il a eu cette foi immense pour s’adresser à Jésus en croix quand tout le monde se moquait de lui : « Seigneur souviens-toi de moi lorsque tu viendras dans ton royaume ». Cet acte de foi lui a valu le paradis pour toute l’éternité et il a causé une joie ineffable à Dieu notre Père.