En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! »
Au cours des enseignements que tu adresses aux foules venues à ta rencontre sur le chemin pour monter jusqu’à Jérusalem, après avoir expliqué comment adresser leurs demandes à Dieu leur Père, tu veux maintenant leur parler de la voie sur laquelle le Seigneur les invite. Aujourd’hui, tu leur expliques les dispositions que doivent avoir les serviteurs au retour du Maître et comment accueillir « celui qui doit venir au dernier jour ».
1. « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées. »
Ce Maître qui va revenir après un jour de fête est bien disposé, son cœur est rempli de joie et de gaieté. Il frappe à la porte. Il parle à chacun de ses serviteurs et sa voix est comme un appel, une invitation ; il s’adresse aussi à moi et j’entends son invitation à lui ouvrir ma porte, et là, « il va entrer et nous souperons ensemble, lui avec moi et moi avec lui » (Ap 3, 20). Alors, Seigneur, tu seras heureux et tu me feras partager ta joie.
2. « Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller ! »
Cette présence intime ne pourra avoir lieu immédiatement que si j’ai répondu au projet de sainteté que le Père a formé pour moi personnellement. Seigneur, je sais que tu me demandes d’être attentif et prêt à réagir devant les tentations, aux manques de charité ou aux conséquences imprévues de mes actes quotidiens. Lorsque je prie le Notre Père, je demande et je souhaite que sa volonté soit faite sur la terre comme elle est faite au ciel par les anges et les archanges, les prophètes, le cortège des saints et des martyrs, et c’est à mon tour d’accomplir ce que tu demandes.
Nous devons toujours être attentifs et prêts à accueillir la grâce que tu veux nous donner pour être fidèles à te rendre gloire.
3. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Selon l’Évangile de Matthieu, le Seigneur précise comment se tenir prêts. Il faut, bien sûr, être là où le Seigneur m’attend avec un cœur tout disposé à lui répondre et à le servir parce que « ce n’est pas en me disant Seigneur, Seigneur, qu’on entrera dans le royaume, mais en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront ‘n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, alors je leur dirai : Jamais je ne vous ai connus, écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » (Mt 7, 21-23) Saint Paul écrivait aux Colossiens en expliquant que si quelqu’un croit être sage à la façon du monde, qu’il se fasse fou pour devenir sage et de conclure « le présent, l’avenir (…) tout est à vous mais vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu. » (1Co 3, 22)