Seigneur, apprends-moi à cultiver le désir de ta présence !

1. Le jour de la venue du Christ pourrait « tomber sur nous comme un filet ». Pourtant tous les hommes attendent ce jour. Beaucoup ne le savent pas et essaient de compenser leur soif de mille autres manières. Comment la venue du Christ, la rencontre pour laquelle nous avons été créés, pourrait-elle devenir un filet ?

2. Le Christ le dit clairement dans le passage qui précède cet Évangile, sa venue viendra au milieu des épreuves. Et c’est le cas dans chacune de nos vies. Quand notre vie chrétienne ne nous exige plus de renoncement, de dépouillement, c’est qu’elle est endormie. Accueillir la venue du Christ dans nos vies signifie accepter de passer de l’être pour nous-même à l’être pour Dieu et pour les autres. En ce sens cette venue, bien qu’elle passe souvent par l’épreuve du don de soi, est une délivrance, la délivrance de notre égoïsme et de notre orgueil. Elle vient à moi chaque jour, elle se cache dans les besoins de mon prochain, la voix de ma conscience, le service, etc. Mais quand elle est refusée ou ignorée, cette venue devient un filet, elle me piège, elle m’emprisonne dans mon égoïsme dont je ne veux pas sortir.

3. Restons donc éveillés, sachons discerner les venues du Christ dans notre vie. Notre cœur peut « s’alourdir », c’est-à-dire pencher vers la terre et y chercher ses compensations. La personne qui prie apprend à chercher son bonheur dans les choses qui réjouissent vraiment le cœur. Petit à petit, en lisant la Parole de Dieu et en dialoguant avec le Christ, nos critères deviennent ceux de Dieu. Notre cœur s’allège car il commence à fonctionner selon sa vraie nature, selon son Créateur. Un cœur qui cherche le bonheur en dehors de Dieu est comme une Ferrari qui roule avec le frein à main serré. Le cœur qui prie desserre le frein à main… et il découvre la joie de vivre pleinement sa vocation.