Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.
Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision. Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu.
Aujourd’hui unissons nos cœurs avec le chant qui monte du cœur des chrétiens répandus par toute la terre vers Dieu notre Roi.
« Mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton nom toujours et à jamais ! Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n’est pas de limite. Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits » (Psaume 144, liturgie du jour).
1. Aujourd’hui nous allons méditer l’Évangile et surtout ces deux versets : « Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et l’argent » et « et si vous ne vous êtes pas montrés fidèles pour un bien étranger, qui vous donnera le vôtre ? » par la lecture et le psaume qui l’accompagne dans la liturgie. Première lecture, lettre de saint Paul aux Romains : 16, 3-9. 16. 22-27 et le Psaume 144.
2. Il s’agit d’un côté d’un bien ; un bien qui est décrit de deux façons : un bien extérieur à nous, l’argent qui peut nous être confié et aussi enlevé, et avec lequel nous pouvons aussi manipuler. Et d’un autre côté, un bien intérieur que nous possédons, qui est nôtre, il s’agit de ce que nous construisons en nous et de l’attitude avec laquelle nous agissons par rapport à ce bien extérieur. Nous pouvons donc nous poser la question : et moi dans ma vie quotidienne, qu’est-ce que je sers ? Est-ce que je sers le bien intérieur, ou le bien l’extérieur ? Où est placée toute mon énergie de la journée ?
3. Si nous prions chaque matin, c’est que nous voulons mettre Dieu au centre de notre vie. Mais qu’il est difficile parfois de ne pas faire des apartés dans notre vie ! Comment pouvons-nous servir les biens intérieurs dans notre vie quotidienne, dans notre vie de travail dans le monde ? La liturgie d’aujourd’hui va nous aider. Dans la première lecture, Paul salue une par une les personnes de la communauté à laquelle il s’adresse. Il les nomme, il reconnaît leur don de soi, leur service, le bien qu’ils ont accompli,… Bénissons, remercions, reconnaissons les bienfaits des autres, leur existence, leurs services.
Le psaume nous invite comme nous l’avons fait tout à l’heure à remercier l’action de Dieu et à reconnaître son action dans nos vies. Ne nous lassons pas de le faire tout au long de la journée. Oui, il est présent, c’est lui qui agit en nous, dans notre entourage et dans les événements. L’Évangile nous invite à être dignes de confiance, à être honnêtes. Tout en nous occupant de nos biens extérieurs, puissions-nous faire grandir l’homme intérieur que nous sommes en étant honnêtes et dignes de confiance.