Jésus partit de là et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Seigneur, je commence cette prière comme Matthieu. Au milieu de mes occupations, de mes inquiétudes, je crois fermement que tu t’approches de moi. Maintenant. Ici ; peu importe l’endroit où je suis. Merci de poser ton regard sur moi !
1. Imaginer la scène : Matthieu, assis, occupé à compter les sous (le moindre sou), courbé, comme renfermé sur lui-même, ne voyant que l’or et l’argent, et les gains qu’il va pouvoir éventuellement en tirer. Il ne voit pas les gens autour de lui, leurs misères. Il est triste, car cette vie qu’il a peut-être pourtant choisie ne lui convient pas. Il passe pour un traître devant les juifs, et pour un moins que rien devant les romains. Ses perspectives d’avenir, d’épanouissement sont faibles… Il est là, assis, comme « arrêté » sur le chemin de la vie.
2. Mais Jésus, qui lui aussi « a tout calculé », passe, sans aucun hasard ! Il le voit. Il me voit. Rien ne lui échappe. Aucune situation, aucun souci, ne lui est indifférent. Car ce sont les soucis de ses enfants. Mes angoisses, mes « ratés », mon travail, mes pensées, ce qui attire mon attention, mes pleurs, les situations de rejet, mes indifférences,… tout cela je peux le lui présenter. Et le laisser les regarder, avec tendresse, compassion, pardon, compréhension, espoir ! Il voit plus loin que ça. Il me voit moi, l’amour infini du Père pour moi, mon désir et mon énorme capacité d’aimer, uni à lui.
3. Matthieu se laisse toucher par ce profond regard de pardon, d’espoir, d’amitié. Il entend aussi cet appel sincère, confiant, exigeant : « Suis-moi ». Il n’est plus assis mais se lève et se met en marche. Il était absorbé par de petites pièces, et le voilà « la tête haute ». Il était seul et occupé à compter, et il invite maintenant de nombreuses personnes, chez lui. Son cœur a grandi, il est de nouveau en chemin, sa dignité est retrouvée. Un regard. Une Parole. Une réponse. Cela paraît presque trop simple ! Mais c’est possible car Dieu nous rejoint sur notre chemin. Il s’est fait homme et il mange avec les pécheurs ; il partage notre table, nos conversations, notre vie. Il vient pour me guérir, me pardonner, me relever.