Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Seigneur Jésus, que ce temps de prière avec toi puisse être un avant-goût de la vie éternelle. Or, la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
1. Un élément de ce texte est surprenant : le Seigneur, grâce à notre foi en lui et à notre baptême, nous considère vraiment comme l’un des siens. Il sent très fortement dans son cœur que nous lui appartenons et que nous sommes devenus une partie inséparable de lui. « Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ». Seigneur Jésus, aide-moi à vivre fortement dans mon propre cœur ce sens d’appartenance à toi dans ma vie quotidienne, à la maison, dans mon travail, dans mon rapport avec les autres, par la prière et par la charité.
2. Une autre chose qui peut nous étonner dans ce texte, c’est de voir combien le Christ sent, dans son cœur, le besoin de compter sur nous. Il vient presque à dire à son Père que nous sommes, en tant que croyants, la continuation et la suite de sa mission sur terre. « Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi ». Nous avons eu la chance de le connaître et le rencontrer dans notre vie de croyant et maintenant c’est à nous de porter cette amitié avec le Seigneur et cette bonne nouvelle au monde.
3. Un dernier aspect de ce texte qui interpelle, c’est ce désir du cœur du Christ d’être glorifié. Comme disait saint Irénée de Lyon, « la gloire de Dieu c’est l’homme vivant », en un autre mot, l’homme sauvé du péché et de la mort. Nous sommes appelés à glorifier le Christ par notre vie. « Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux ». Comment pouvons-nous glorifier le Seigneur par notre vie ? En faisant preuve dans notre vie que Jésus nous a vraiment sauvés de la mort et du péché, c’est-à-dire en observant le plus fidèlement possible la Parole de Dieu dans notre vie et en mettant notre foi en lui. « Je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé ». La glorification du Seigneur passe aussi par l’accomplissement de la volonté de Dieu dans notre vie. Jésus, dans ce passage, nous donne l’exemple : « Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire ».