En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez- vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »
Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »
Jésus, en ce mois de juin, mois qui est consacré à ton Sacré-Cœur, je commence ce temps de prière en m'offrant à toi. Devant l'indifférence des hommes face à ton sacrifice rédempteur sur la croix, tu suppliais sainte Marguerite-Marie Alacoque : « Toi au moins, aime-moi ! » Moi aussi, Seigneur, en réponse à ton immense amour pour nous, mort sur la croix pour mes péchés, je veux répondre par l'amour. « L'amour ne se paie que par l'amour » (Sainte Thérèse de Lisieux).
1. « Méfiez- vous des scribes... ».
Ils oubliaient que les honneurs qu'ils recevaient de la part des gens, que ce soit dans la synagogue, sur la place publique ou à l'occasion de dîners, ils les recevaient non pour eux, mais parce qu'ils représentaient une autorité religieuse. Ils oubliaient justement que, encore plus que d'autres, leur bonheur dépendait de Dieu ; de Dieu qui n'attendait qu'un cœur bien disposé pour pouvoir le combler de joie. La joie d'être aimé de Dieu, et la joie de l'aimer en retour.
Jésus, comme nous offensons ton Sacré-Cœur lorsque nous recherchons notre propre bonheur avant de t'aimer ! Comme tu t'attristes lorsque tu ne peux nous donner la joie suprême, le bonheur parfait qui est celui qui vient d'une vie donnée à toi ! Tu nous exhortes de ne pas vivre pour nous-mêmes, mais pour toi et pour nos frères, et nous, nous pensons savoir mieux que toi, notre créateur, nous pensons que nous serons plus heureux si nous proclamons les grosses sommes que nous donnons à des associations, ou si nous sommes complimentés par notre patron devant les collègues de travail.
2. « Jésus s’était assis et regardait la foule ».
Pourtant, Jésus nous enseigne à vivre autrement. Non pas à vivre sous le regard des hommes, mais sous le sien. À vivre face à Dieu, c'est-à-dire dans l'humilité. Jésus nous aime tellement qu'il ne veut pas nous laisser tomber un seul instant. Il est toujours proche, comme un père, comme un ami, comme un frère. Et il prend soin de nous. Sachons nous en remettre à sa main aimante qui ne nous laissera jamais seuls.
3. La veuve et ses deux piécettes nous donne l'exemple. Tout ce qui lui importe, c'est qu'elle donne à Dieu, et que Dieu le sache. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que Dieu lui-même le commentera à ses apôtres et que par eux tous les chrétiens le sauront. Faisons de même. Vivons devant Dieu qui voit chacune de nos actions, non pas tant pour qu'il les récompense, mais parce que nous l'aimons. Et quelle joie aurons-nous de savoir que, ce soir, j'ai la migraine et pourtant je choisis de cuisiner pour le mari qui rentre du travail, non pas parce que mon mari le saura, mais parce que Dieu voit mon effort. Et pareillement, quelle joie aurons-nous lorsque nous aurons vaincu la tentation de prononcer ou de penser quelque parole blessante à l'égard d'un collègue de travail.