Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
Aide-moi, Seigneur, à prendre le temps d’observer ma façon d’agir pour voir si elle correspond à la tienne. Tout ce que tu as fait et continues de faire c’est pour nous. Aide-moi à faire de même pour les autres par amour pour toi. Comble-moi de ta grâce, parce que sans toi tout est fugace et sans goût.
1. Faire une faveur à sa famille ou à des amis est chose bonne puisqu'elle est motivée par l’amour qu’on leur porte. Notre récompense est la joie qu’ils éprouvent et la gratitude qu’ils démontrent en retour. En cela il n’y a que du bon, sauf si le seul motif de notre agir est la satisfaction personnelle.
2. C’est justement sur ce point que Jésus nous met en garde dans cet Évangile. Si nous cherchons la satisfaction personnelle, si ce que nous cherchons c’est la gratitude des autres et leurs faveurs, nous agissons avec égoïsme. Jésus nous invite à nous donner de façon désintéressée, sans rien attendre en retour. Il ne nous reproche pas d’aimer nos proches. Il nous invite à passer au niveau supérieur.
3. Comment imiter Jésus dans un don de soi désintéressé ? Il faut prendre le temps de se poser, examiner ce qui motive nos bonnes actions. Le bonheur des autres, c’est ce qui fait notre bonheur. Mais si l’on donne en cherchant notre propre satisfaction, peu à peu « l’autre » s’efface pour faire place au « moi ». Résultat : quand je fais quelque chose pour les autres je n’arrive plus à voir ce dont ils ont besoin mais seulement ce qui m’arrange. Alors le bonheur me fuit et je mets en péril le bonheur de l’autre. Donc soyons prêts à nous donner aux autres sans calculs, même si apparemment nous n’en tirons rien pour nous-mêmes.