Un fonctionnaire royal demande un miracle

Date: 
Lundi 23 mars 2009
Evangile: 

Jésus, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, partit pour la Galilée. (Lui-même avait attesté qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays.) Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Vous ne pourrez donc pas croire à moins d’avoir vu des signes et des prodiges ? » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, au début de l’après-midi, que la fièvre l’a quitté. » Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, avec tous les gens de sa maison. Tel est le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

Méditation: 

Prière d’introduction Père, je viens à toi avec foi, espérance et amour. Merci pour cette occasion de passer un moment avec toi dans la prière. Je ferai de mon mieux pour être attentif à ta grâce et à tes inspirations.

Demande Seigneur, augmente ma force d’âme.

Points de réflexion

1. Un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. Prêtons bien attention à comment l’évangéliste présente cette déclaration de Jésus : "après avoir passé deux jours chez les Samaritains, il partit pour la Galilée. (Lui-même avait attesté qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays.)" Si Jésus savait qu’aucun honneur ne l’attendait en Galilée, pourquoi ne s’est-il pas rendu en un lieu où il serait mieux reçu ? Jésus nous montre par là que ce n’est pas l’"honneur" qui l’intéresse mais plutôt la mission. Il est le prophète par excellence. Il est lui-même le message que le Père veut transmettre à l’humanité et il ne laissera pas des considérations personnelles l’empêcher d’accomplir sa tâche. De la même manière, peu importe si nous sommes honorés, ou même appréciés, dans notre propre mission personnelle. Notre pureté d’intention est le bon thermomètre pour évaluer notre fidélité au Christ.

2. Des signes et des prodiges. En Galilée, ce fonctionnaire vient trouver Jésus pour lui demander la guérison de son fils. Jésus opère le miracle, mais il rappelle à tous que la vraie foi ne peut pas simplement être fondée sur des " signes et des prodiges." Pourquoi ? Après tout, sans les miracles et surtout le plus grand des miracles, la résurrection de Jésus, comment aurions-nous su que Jésus est vraiment le Fils de Dieu ? Ce que Jésus condamne est une sorte de religiosité blasée qui ne peut éprouver la présence du divin que dans le spectaculaire. Avec une foi plus profonde, nous voyons Dieu tout autour de nous, même dans le silence et les petites choses. Ce beau coucher de soleil - n’est-ce pas un chef d’œuvre de la puissance créatrice de Dieu ? Un pardon inattendu - n’est-ce pas la grâce divine qui opère ? La main tendue au moment même où nous en avons besoin - n’est-ce pas Jésus au milieu de nous ? La personne dont la foi n’a pas besoin de " signes et des prodiges " est précisément celle qui voit beaucoup plus de signes et de prodiges - la présence affectueuse et continue du Seigneur dans nos vies.

3. Alors il crut, avec tous les gens de sa maison. Aucune grâce donnée n’est strictement personnelle, simplement entre "moi et Jésus." Tout est censé rayonner au delà de l’individu afin d’édifier le corps entier du Christ. Le fonctionnaire royal a reçu la grâce demandée, mais il n’est pas simplement retourner à ses affaires comme d’habitude, maintenant que son fils était rétabli. En effet, la guérison était l’occasion pour quelque chose de bien plus grand : " tous les gens de sa maison ont cru." Cette grâce a porté un fruit abondant. Au début de ce récit, le Seigneur avait fait remarquer le manque d’honneur fait au fils-prophète du pays. La conversion de cette famille entière est la confirmation que le sacrifice de l’honneur est plus que compensé par le rachat d’âmes.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, quelle joie as-tu dû éprouver lors de la conversion de cette famille ! Leur foi était un signe merveilleux de l’efficacité de ta grâce. Aide-moi à avoir une foi plus grande, afin de voir ta présence dans les petites choses de la vie comme dans les grandes, et afin d’attirer beaucoup d’autres personnes plus près de toi.

Résolution Comme le fonctionnaire royal, je veux aider ma famille à avoir une foi plus profonde. J’évoquerai un sujet spirituel au dîner familial et j’essayerai de favoriser une perspective de foi.

Chapitre d'évangile:

Verset de début: 
43
Verset de fin: 
54