Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
« Tu es béni, Dieu notre Père, Seigneur de l'univers, Toi qui révèles aux petits les mystères du Royaume. » ( Acclamation de l’Évangile du jour)
1. « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. » Être chrétien, cela concerne toute la personne. On n’est pas chrétien seulement le dimanche matin entre 10h00 et 12h00. On l’est 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Et cela implique, bien entendu, de faire des choix dans la vie… et de laisser certaines choses de côté. Ainsi, il n’y a pas que les personnes consacrées qui peuvent s’exclamer avec Saint-Pierre « voilà que nous avons tout quitté pour te suivre ! ». Cette exclamation peut être une occasion pour moi, aujourd’hui, de faire une brève lecture de ma vie en tant que chrétien : qu’est-ce que cela signifie, pour moi, être chrétien ? Qu’est-ce que j’ai laissé de côté afin de pouvoir suivre les pas de Jésus selon l’état de vie dans laquelle Il me veut ? « Si tu veux me suivre, vends tout ce que tu as et suis-moi ». Qu’est-ce que cela signifie pour moi aujourd’hui ? Est-ce que je me rends compte de tout ce que j’ai « gagné » dans ma vie en suivant le Christ ? Benoît XVI en inaugurant son pontificat nous disait : « N’ayez pas peur d’ouvrir vos portes au Christ. Il ne prend rien, Il donne tout ».
2. « Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers». Telle est la logique de Notre Seigneur ! On pourrait associer cette logique à la sagesse populaire qui nous enseigne que « Dieu écrit droit sur des lignes courbes ». C’est-à dire, que ,malgré mes erreurs, ma faiblesse, même si je me désespère parce que je n’arrive pas à accomplir mes résolutions ou bien parce que je ne tiens pas mes promesses… Dieu, Lui, ne désespère pas de moi. Si je suis humble, je sais qu’Il travaillera en moi dans le silence… et alors, je pourrai m’exclamer avec Saint-Paul ! « c’est lorsque je suis faible que je suis fort » ! ( 2 Co 12, 10 ). Pour cela, il faut faire et accepter de faire l’expérience de ma faiblesse ; il faut savoir me rendre vulnérable à mes yeux et aux yeux de Dieu.