Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins.
Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. »
Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.
Jésus-Christ, tu as tout donné et tout obtenu pour moi. Aujourd'hui, tu retournes au Père et je me réjouis avec toi et pour toi. Permets-moi maintenant d'avoir un peu part à ta joie. Marie, apprends-moi à regarder vers le ciel, avec toi et les apôtres.
1. L'Incarnation : une part de Dieu dans le cœur de l'homme. Aujourd'hui nous fêtons l'Ascension du Seigneur, une vraie marche triomphale de Jésus retournant au Père. Pour comprendre sa joie, je voudrais, avant tout, juste saisir pourquoi il a bien pu venir sur terre et se faire homme.
Après la chute des premiers hommes, une faille s'est ouverte entre Dieu et l'homme. Le cordon ombilical entre le Créateur et sa créature a été rompu ; la créature ne pouvait plus prendre sa pleine mesure, le monde était devenu froid et sombre, nos cœurs durs et impitoyables, vides de Dieu.
Alors, Jésus a pris la décision de descendre jusqu'à nous pour se faire l'un des nôtres et, de cette manière, par cette inimaginable humilité, rendre Dieu de nouveau présent au milieu des hommes. Oui, par le baptême, la vie de Dieu est déposée pour toujours dans le cœur de l'homme. Depuis, l'homme revit, il peut correspondre à ce à quoi il était destiné depuis le commencement : être à l'image de Dieu, rendre Dieu visible au monde.
2. L'Ascension : une part de l'homme dans le cœur de Dieu. Après sa mort héroïque et sa souffrance parfaitement détournée de lui-même, le Père l'a ressuscité. Maintenant il accueille son fils dans un véritable cortège de gloire et toute la création déjà délivrée l'acclame dans la joie. Mais, pour Jésus, ce n’était pas suffisant. Il a tellement appris à aimer l'homme qu'il a voulu nous avoir près de lui - pas seulement un instant - mais pour toujours ; près de lui et même en lui. Avant cela Dieu était, si l'on peut dire, « seulement Dieu ». Cependant, depuis l'Ascension, du fait que Jésus retourne au Père, entre en Dieu en tant qu'homme, depuis ce moment, Dieu n'est pas « seulement Dieu », il est aussi « l'homme en Dieu ».
3. Le baptême : ma voix dans le cœur de Dieu. Depuis l'Ascension, mais plus spécialement depuis le jour de mon baptême, ma parole n'arrive pas seulement à l'oreille de Dieu, mais, lorsque j'appelle, Dieu m'entend du fond du cœur. Si je pleure, il sent mes larmes en lui-même, quand je ris ou me réjouis, ma voix a un écho à l'intime de lui-même. Ma parole est bien plus proche de Dieu que je ne l'imaginais !
Je veux partir de cette certitude pour le louer et le glorifier de tout ce qu'il a fait de grand pour moi, lui rendre grâce pour ma vie et ma foi. Mais je ne le ferai pas que pour moi seul, je le ferai au nom de tous ceux qui ne savent, ne peuvent ou ne veulent pas le reconnaître et spécialement pour ceux qui me sont le plus proches.