Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment.
C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller.
Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
Seigneur, je crois fermement en toi. Je crois que tu es présent ici, à côté de moi, au moment où je me mets en ta présence. J’espère en toi. J’espère en ta vie éternelle. J’ai confiance en le fait que tu vas me guider aujourd’hui vers cette vie éternelle. Ô Seigneur, je t’aime. Par dessus toute chose. Plus que moi-même. Mais augmente en moi cet amour. Donne-moi de n’aimer que toi, et d’aimer tes créatures, parce que toi tu les aimes.
1. « Vous ne savez pas quand viendra le moment ». Nous entrons dans l’Avent, ce moment d’attente du Seigneur. C’est l’attente de Jésus qui va naître. Comme les juifs attendaient le Messie et ne savaient pas quand il allait venir. Ils ne l’ont pas reconnu : il est né seul, à Bethléem. Le Christ nous met en garde, et nous prévient : le Dieu que nous invoquons peut répondre n’importe quand. Souvent nous demandons des grâces ou un signe au Seigneur. Eh bien lui, qui est si bon, veut nous le donner « Demandez, et vous recevrez » (Mt 7,7). Cette réponse, cette grâce, « vous ne savez pas quand en viendra le moment ». Dieu peut se faire présent dans ma vie quand il veut : au travail, à la maison, lors d’une rencontre, une joie ou une douleur, même en un moment de péché.
2. « Il peut arriver à l’improviste et vous trouver endormis ». Le moment du Seigneur n’est pas seulement Noël, la venue du Christ. Ce n’est pas seulement sa venue dans notre vie quotidienne. La venue du Christ pour nous chercher, c’est aussi l’heure de notre mort. Cela nous effraie de penser à notre mort. Et pourtant le Christ nous y invite : « Veillez donc ». Cette mort qui viendra à l’improviste, « le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin » ; ce moment qui arrivera sur la route, dans un accident, seul dans un lit d’hôpital ou entouré de nos enfants, c’est la dernière venue du Seigneur dans notre vie. Comme il est bon et utile de nous rappeler que nous allons mourir ! Et peut-être bientôt. Cela rend l’âme libre, désireuse de Jésus Christ, son seul amour. Cela nous détache des petits plaisirs égoïstes de la terre. Cela nous donne la force de faire aujourd’hui quelque chose qui vaille la peine pour le Règne du Christ. Après, il sera trop tard.
3. Veillez ! mais comment ? Veiller pour savoir accueillir le Christ quand il viendra le 25 décembre. Veiller pour reconnaître ses interventions dans ma vie. Veiller pour être prêt à mourir. Qu’est-ce que cela signifie ? Comment faire ? « En quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail » (v.34). Veiller, c’est vivre notre vie de baptisés sans demi-mesures, selon notre état de vie. C’est travailler pour que notre famille soit un lieu de croissance dans la foi, pour que nos rencontres soient évangélisation, que notre travail cherche la justice et la paix. C’est vivre dans l’Église nos engagements de chrétiens. « Le maître de la maison reviendra » (v.36). Veiller s’apprend en recevant la venue cachée du Maître dans l’eucharistie. Il vient réellement. Et nous saurons le recevoir quand il viendra nous chercher comme nous l’aurons reçu dans notre bouche lors de la communion. Veiller, c’est aussi prier le matin et le soir. C’est se mettre en présence de notre Roi dès le début de notre journée. Que ma prière soit la première et la dernière activité de ma journée.