Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres.
Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous.
Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. » Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.
Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait.
Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé.
Seigneur, apprends-moi à te connaitre. Laisse-moi m’approcher de toi.
1. Ce passage de l’Évangile de Jean nous présente une réflexion approfondie sur le lien entre la vérité et la liberté : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres ». Le thème de la vérité est l’un des thèmes centraux de l’Évangile de Jean. Jésus se présente en effet lui-même comme la vérité : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6).
2. Notre passage nous explique ce qui est contraire à la liberté : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché ». Qui veut donc vivre dans la vérité, ne peut donc pas accepter le péché. Cela nous informe sur ce qu’est la nature du péché : le péché est un mensonge qui conduit à l’esclavage. Le péché est un mensonge car tout notre être, que nous avons reçu de Dieu, est fait pour retourner à Dieu. Se séparer de Dieu, ce en quoi consiste le péché, c’est donc renier la vérité de sa propre nature et devenir l’esclave du péché.
3. Mais comment connaître la vérité ? Comment trouver la liberté ? Jésus nous l’a dit, il est lui-même la vérité. C’est dans la personne de Jésus que l’homme peut contempler la vérité sur ce qu’il est lui-même véritablement. Ainsi le chemin de la prière et de la contemplation devient le chemin de l’authentique recherche de la vérité et de la liberté. Jean-Paul II écrivait ainsi : « Les vrais adorateurs de Dieu doivent l'adorer 'en esprit et en vérité' (Jn 4, 23) : ils deviennent libres par cette adoration. En Jésus-Christ, l'attachement à la vérité et l'adoration de Dieu se présentent comme les racines les plus intimes de la liberté » (Veritatis Splendor 87).