L’un des douze apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui proposèrent trente pièces d’argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : ‘Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.’ » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l’un après l’autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi qui l’as dit ! »
Prière d’introduction Seigneur Jésus, je désire t’accompagner cette semaine où tu vas vivre ta passion et ta mort pour notre salut. Je demande seulement que la foi et la persévérance me soient données pour arriver au pied de la croix. Purifie mon amour pour que ce soit toi et non moi, qui vives en moi.
Demande Seigneur, donne-moi la grâce de la persévérance dans la foi, jusqu’au bout.
1. Motifs égoïstes. Judas ayant rompu avec Jésus, son vrai caractère s’est révélé : ses basses passions prennent le dessus sur le code moral le plus essentiel. Un ami aime une autre personne pour ce qu’elle est ; un ennemi traite une autre personne comme un objet. Etre ami demande l’amour du prochain, l’égoïsme, au contraire, détruit l’amitié. En détruisant l’amour, l’homme dégrade sa propre humanité. Judas ayant perdu son amour pour Dieu traite Jésus comme un objet pour son gain personnel : « Que voulez-vous me donner ? » révèle son motif. Judas est devenu inhumain : des pièces d’argent l’attirent tellement qu’il devient insensible au versement du sang innocent. Aussi malheur à moi si je suis égocentrique. Malheur à moi si j’accepte que d’autres « paient le prix » pendant que je cherche mon propre avantage. Que Dieu brise mon cœur de pierre ! Afin que je sois toujours sensible aux besoins des autres et que je les serve par amour.
2. Le Temps venu. Jésus anticipe la « venue de son temps ». Il appelle le repas pascal partagé avec ses disciples une « célébration ». Jésus est l’Agneau de Dieu qui est venu prendre les péchés du monde (Jn 1 ,29). A la Cène, Jésus donnera l’un exemple à imiter : nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés (Jn 13 ,34). Jésus est capable de « célébrer » la souffrance qu’il va endurer pour nous, puisqu’il porte la joie de l’amour authentique en lui. Suis-je capable de supporter les difficultés avec joie, par amour ?
3. Déni futile. La condition misérable de Judas après sa trahison démontre comme le péché aveugle le pécheur. Des promesses vides se substituent à la promesse réelle : Jésus donne à Judas la promesse de la vie éternelle ; il l’échange pour les illusions de l’offre de trente pièces d’argent. La fidélité authentique se trouve dans le Christ qui accepte de donner sa vie pour ses amis ; pourtant Judas abandonne la foi et se retrouve l’obligé de gens qui refusent de se donner à lui – seulement un peu de ferraille pour un sang innocent. Le péché obscurcit aussi la transparence personnelle derrière un masque de mensonge : Le Christ, le Fils de Dieu – « Je suis celui qui suis » - cherche à restaurer l’image et la ressemblance de Dieu dans l’âme de Judas, mais il reçoit la réponse d’un cœur de traître : « Sûrement, ce n’est pas moi ? ». Le choix du péché est si vain. Seigneur, éloigne de moi toute tromperie !
Dialogue avec le Christ Seigneur, j’apprécie ta miséricorde et ton amitié envers moi. Donne-moi un cœur généreux à toujours chercher à te servir. Ne me laisse jamais acquérir le cœur avare et aveugle d’un traître.
Résolution Aujourd’hui je trouverai encore une occasion de sacrifier mon temps et mes talents par amour de Dieu et de mon prochain.